Premier ministre : Lucie Castets dénonce une nomination contraire à la logique institutionnelle

Alors que la France attend toujours la nomination de son nouveau Premier ministre, Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) pour Matignon, a vivement critiqué les spéculations autour des noms circulant comme potentiels futurs chefs du gouvernement. Parmi eux, Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, deux figures politiques éloignées des résultats des dernières élections législatives. Pour Castets, ces choix ne respectent pas la logique institutionnelle et ignorent les attentes exprimées par les électeurs.

Dans un entretien accordé à La Marseillaise ce vendredi 16 août, Castets s’étonne : « Je ne vois pas du tout quelle est la logique institutionnelle derrière le fait de proposer le nom de Xavier Bertrand, dont le parti [Les Républicains] a fait un score extrêmement faible aux législatives. » Elle souligne que les résultats des élections traduisent une demande claire de changement, tant dans les politiques que dans la méthode, et Bertrand, selon elle, n’incarne pas ce changement.

Respect des résultats électoraux

Castets exprime également des réserves sur la possibilité de voir Bernard Cazeneuve nommé à Matignon. « Je respecte ce qu’il a accompli, mais celui qui doit devenir Premier ministre doit être issu du Nouveau Front Populaire pour respecter le verdict des urnes, » insiste-t-elle. Castets rappelle que le NFP, bien que sans majorité absolue, est arrivé en tête des élections, et elle estime qu’une coalition doit inclure toutes les composantes de la gauche, y compris La France Insoumise (LFI), contrairement à certaines suggestions de la droite.

Des compromis nécessaires

Si Castets rejette l’idée d’exclure certaines forces de gauche, elle se montre ouverte aux compromis au Parlement sur des sujets comme le pouvoir d’achat, la transition écologique et les services publics. Selon elle, ces questions sont prioritaires pour les Français, et il est possible de rassembler une majorité de parlementaires autour de ces thèmes.

Enfin, Castets critique l’attente prolongée de la nomination du Premier ministre, estimant que cela pourrait affaiblir la confiance des citoyens dans les institutions et renforcer la position du Rassemblement National, un risque qu’elle juge inquiétant pour l’avenir du pays.

Hector M.