Le 7 janvier marque la célébration de Noël pour des millions de chrétiens orthodoxes à travers le monde. Ce décalage de treize jours par rapport au 25 décembre, date à laquelle les catholiques et protestants célèbrent Noël, trouve son origine dans la différence de calendrier utilisé par les Églises orthodoxes.
Une question de calendrier
La plupart des orthodoxes se réfèrent au calendrier julien, instauré par Jules César en 46 avant J.-C. Ce calendrier, qui présente un décalage de 11 minutes par an par rapport à l’année astronomique, a été remplacé par le calendrier grégorien en 1582 sous l’impulsion du pape Grégoire XIII. Ce dernier corrigeait ce décalage et a été adopté dans de nombreux pays occidentaux. Aujourd’hui, l’écart entre les deux calendriers est de treize jours, ce qui explique pourquoi le 25 décembre julien correspond au 7 janvier grégorien.
Certaines Églises orthodoxes, notamment celles de Russie, de Serbie, de Géorgie, de Macédoine, d’Éthiopie ou encore des Églises coptes et orthodoxes du Moyen-Orient, continuent de suivre le calendrier julien pour leurs célébrations. D’autres Églises orthodoxes, notamment celles situées en Europe de l’Ouest, aux États-Unis ou au Canada, ont adopté le calendrier grégorien pour s’adapter à leur environnement culturel.
Depuis 2022, dans un contexte de guerre avec la Russie, l’Ukraine a adopté le 25 décembre comme date officielle de Noël. Cette décision symbolique vise à se rapprocher de l’Europe occidentale et à se démarquer de la tradition russe, bien que de nombreux Ukrainiens continuent de célébrer le 7 janvier.
Des traditions riches et diverses
Les célébrations orthodoxes de Noël se distinguent par leur richesse culturelle et leurs rituels uniques. En Serbie, par exemple, les villageois brûlent des branches de chêne pour célébrer le rallongement des jours. En Arménie, où Noël est célébré le 6 janvier, les fidèles rapportent chez eux une flamme de l’église dans la nuit froide. En Russie et dans les pays slaves, les koliadki, des chants traditionnels, sont interprétés par des groupes déguisés allant de maison en maison pour répandre la joie de Noël.
Avant la Nativité, les orthodoxes observent une période de jeûne et de prières. Celle-ci peut durer de vingt-cinq jours à six semaines selon les Églises. Les textes liturgiques jouent un rôle central, mettant en avant la généalogie du Christ, les prophéties de l’Ancien Testament et la mission de Jean-Baptiste.
Malgré les différences de date et de traditions, la célébration de Noël reste une fête universelle pour tous les chrétiens orthodoxes. Elle symbolise la naissance de la lumière dans les ténèbres, un message d’espoir et d’unité qui transcende les différences culturelles et calendaires.