La candidature de Lucie Castets pour Matignon, proposée le mardi 23 juillet par le NFP, a été rejetée par Emmanuel Macron. Ce dernier a précisé qu’il ne nommerait pas de Premier ministre « avant la mi-août ». Cette décision a suscité une vive réaction de la part de la gauche, qui condamne ce qu’elle considère comme un « mépris » pour le processus démocratique.
Vives réactions politiques
Jean-Luc Mélenchon a rapidement réagi, dénonçant une « manœuvre de désespérance » de la part du président de la République, qu’il accuse de se servir du blocage de la gauche pour justifier une trêve olympique. « Il refuse de reconnaître le résultat, il veut nous imposer de force son nouveau front républicain avec lui », a reproché le leader de La France insoumise dans un billet publié sur son blog.
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a qualifié cette décision de « détournement coupable » et a rappelé que « le déni est la pire des politiques ». Sur le réseau social X, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a exhorté Emmanuel Macron à « sortir du déni », tandis que Manon Aubry, eurodéputée insoumise, a accusé le président de « coup de force antidémocratique ».
Appels à la mobilisation
Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a appelé à une mobilisation sociale pour forcer l’Elysée à accepter la nomination de Lucie Castets. « Le président de la République devra tout simplement se soumettre ou se démettre », a-t-il déclaré sur RTL. Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, a également critiqué Emmanuel Macron, le qualifiant de « pompier pyromane ». Il a insisté sur l’irréalisme d’une coalition avec le camp présidentiel, soulignant que de telles alliances ne peuvent se faire qu’entre partis partageant un même projet politique.
Pour le député insoumis Éric Coquerel, également président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a gagné « la médaille d’or du mépris ».
Lucie Castets interpelle Macron
Lucie Castets elle-même a exhorté Emmanuel Macron à « prendre ses responsabilités » en la nommant Première ministre. Sur France Inter, elle a dénoncé un « déni de démocratie » et jugé la décision du président « grave ». « Je me suis dit que l’inconsistance du président de la République était inquiétante », a-t-elle précisé.
Hector M.