OpenAI a récemment lancé un nouvel outil de génération d’images baptisé 4o, une mise à jour avancée par rapport à DALL·E 3, utilisé dans la version gratuite de ChatGPT. Ce qui attire l’attention, c’est que cet outil, exclusivement accessible aux utilisateurs payants, accepte de générer des images dans le style du célèbre studio d’animation japonais Ghibli, alors que la version gratuite refuse ce type de demandes pour des raisons liées aux droits d’auteur.
Lorsqu’on tente l’expérience via la version gratuite, la demande de création d’images à la manière du studio Ghibli est clairement rejetée. Un message informe l’utilisateur que le studio est protégé par des droits d’auteur et que son style artistique distinctif est considéré comme une propriété intellectuelle protégée. La situation devient paradoxale dès lors que l’outil « 4o » répond favorablement à ces mêmes requêtes, produisant des images inspirées de ce style, ce qui soulève des interrogations sur la cohérence des politiques appliquées par OpenAI.
Interrogé à ce sujet, un porte-parole d’OpenAI a expliqué que l’entreprise avait récemment mis en place une politique interdisant la génération d’images imitant le style de « créateurs vivants », conformément à une mise à jour figurant dans la « carte système » du nouveau modèle. La porte-parole a précisé à Business Insider qu’OpenAI continue d’interdire l’imitation de styles d’artistes vivants, tout en autorisant les visuels inspirés de « styles d’ateliers ou de studios plus larges ».
Or, comme Hayao Miyazaki, cofondateur du studio Ghibli, est toujours en vie, la création d’images dans son style soulève une zone grise : son style relève-t-il de l’artiste en tant qu’individu ou du studio en tant qu’entité collective ? OpenAI semble justifier la disponibilité de ce style dans la version payante en le classant dans la catégorie des « styles de studios».
Pour tester ce décalage, deux journalistes ont mené une expérience. L’un, utilisant la version payante, a réussi à générer plusieurs images dans le style Ghibli, dont une représentant un vieil artiste en colère face à un jeune PDG ressemblant à Sam Altman, le directeur général d’OpenAI. L’autre journaliste, utilisant la version gratuite, s’est vu opposer un refus fondé sur les politiques de contenu et les droits d’auteur.
Ce contraste dans les résultats a suscité de nombreuses questions : OpenAI a-t-elle véritablement changé sa politique ? Un accord confidentiel a-t-il été conclu avec le studio Ghibli ? Ou s’agit-il simplement d’un double standard entre les deux versions du service ? À l’heure de la rédaction de cet article, OpenAI n’a fourni aucune clarification supplémentaire, et le studio Ghibli, basé à Tokyo, n’a pas répondu à une demande de commentaire.
Malgré le flou entourant la situation, cette divergence dans l’application des politiques pourrait constituer une incitation supplémentaire pour les utilisateurs à passer à la version payante de ChatGPT, suscitant ainsi un certain mécontentement chez ceux qui se limitent à la version gratuite. L’un des journalistes a exprimé son agacement en constatant que son collègue avait pu générer des images plus précises et de meilleure qualité, uniquement parce qu’il disposait d’un abonnement payant.