Macron au Maroc : trois repris de justice dans la délégation présidentielle
Les 28, 29 et 30 octobre dernier, Emmanuel Macron était au Maroc pour une visite d’État historique qui a scellé la réconciliation entre la France et le Maroc, avec à la clé la signature de près de 10 milliards d’euros de contrats. Le président français était accompagné d’une importante délégation de 122 invités comprenant des ministres, des hauts fonctionnaires, des universitaires, des sportifs et des artistes. Parmi ces invités, la présence de Yassine Belattar a suscité une vive polémique. Condamné l’an dernier à quatre mois de prison avec suris pour menaces de mort, l’humoriste franco-marocain n’avait, selon certains, pas sa place dans cette délégation.
Pourtant, en y regardant de plus près, Yassine Belattar n’était pas le seul membre de la délégation française à avoir été condamné en justice. Deux autres personnes invitées par le président français avaient elles aussi eu des déboires avec la justice, sans qu’une polémique n’éclate autour de ces personnes-là. En réaction à cette controverse, Yassine Belattar a d’ailleurs estimé avoir été victime de racisme.
On rappellera par ailleurs que cette polémique sur la présence d’un repris de justice dans la délégation française peut surprendre dans la mesure où il n’est pas nécessaire, en France, d’avoir un casier judiciaire vierge pour être candidat à une élection présidentielle, législative ou sénatoriale…
Sur CNews, dans L’Heure des pros, Vincent Hervouët, éditorialiste en politique étrangère, a rappelé que Yassine Belattar n’était pas le seul repris de justice dans la délégation française, indiquant :
« Yassine Belattar n’est pas le seul, au fait, comme repris de justice. C’est très curieux, il y a une volonté chez le président de narguer ou de défier le monde. Il y avait aussi François-Marie Banier, vous savez, l’homme qui avait soutiré un milliard d’euros à Madame Bettencourt, et qui a renoncé à 500 millions supplémentaires en échange d’un abandon des poursuites, mais le parquet l’a poursuivi, et Banier avait été condamné à 4 ans de prison. Il y avait aussi M’jid El Guerrab, vous savez, le député qui a cassé la tête de Boris Faure, qui lui a été condamné à un an de prison ferme. »
Regardez l’intervention de Vincent Hervouët, sur CNews, qui rappelle que Yassine Belattar n’était pas le seul repris de justice dans la délégation française au Maroc