L’ex-Miss France Eve Gilles a pris la défense d’Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, au cœur d’une polémique suite à son refus de se déclarer « Charlie ». Interrogée par Le Parisien, Eve Gilles, élue Miss France 2024, a relativisé la situation : « Pour Angélique, c’était de la maladresse dans la manière dont cela a été abordé et comment cela a été perçu. »
Pour rappel, lors de son passage sur Sud Radio, le 8 janvier dernier, Angélique Angarni-Filopon avait évité de répondre directement à la question « Vous êtes Charlie ? », suscitant un torrent de critiques. Bien qu’elle ait tenté de clarifier sa position sur les réseaux sociaux, l’affaire a continué à enfler. La réaction de Charlie Hebdo a été particulièrement marquante : le journal satirique a publié un dessin mettant en scène des ayatollahs brandissant des pancartes « Je suis Miss France ».
Face à cette polémique, Angélique a expliqué sa position : « Peut-être cela a été maladroit, mais dans ma fonction de Miss France, je me dois une neutralité sur certains sujets pour éviter tous malentendus et susciter toutes controverses. » Une déclaration appuyée par le comité Miss France, qui a dénoncé dans les colonnes de Le Parisien une polémique « d’une violence inouïe ». Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, a souligné : « Elle a botté en touche, et après c’est parti en cascade. Il y a eu une petite maladresse, mais qui, encore une fois, vient de ce qu’on lui demande. Il y a un devoir de réserve. »
Eve Gilles a également insisté sur les attentes particulières auxquelles les Miss France doivent répondre : « On n’est pas des professionnelles dans le monde de la politique ou d’autres sujets précis. Il faut rester dans la légitimité de ce que l’on est, sans pour autant influencer qui que ce soit. On peut s’exprimer, mais on doit rester neutre en politique ou en religion, le but, c’est de ne pas faire de propagande pour qui que ce soit. »
D’autres personnalités publiques ont également pris la parole pour relativiser l’affaire. Dans une interview pour France Info, une ancienne Miss France, sous couvert d’anonymat, a rappelé que « les Miss sont souvent placées dans des situations délicates où leurs paroles peuvent être surinterprétées ». Enfin, plusieurs éditorialistes, comme Dominique de Montvalon sur CNews, ont dénoncé un « acharnement disproportionné », soulignant que le rôle de Miss France n’était pas de se prononcer sur des sujets sociétaux aussi sensibles.