Des associations dénoncent l’utilisation d’animaux dans le nouveau « Bambi » doublé par Mylène Farmer

11 octobre, 2024 / Alice Leroy

Le film « Bambi, L’Histoire d’une Vie dans les Bois », réalisé par Michel Fessler, s’apprête à sortir sur les écrans le 16 octobre avec une particularité : il est raconté par la célèbre chanteuse Mylène Farmer. Cette version se distingue par son approche réaliste, ayant été tournée avec de véritables animaux dans un parc forestier français. Cependant, cette production suscite la controverse et ravive le débat sur la place des animaux au cinéma.

Contrairement à la célèbre adaptation de Disney, le long-métrage reste fidèle au livre original de Felix Salten, publié en 1923. Il adopte un style épuré, proche du documentaire animalier, mettant en avant la beauté des paysages naturels et les interactions des animaux dans leur environnement. Michel Fessler, co-auteur du succès « La Marche de l’Empereur », souhaitait recréer la magie de la nature et redonner à Bambi une authenticité visuelle.

Toutefois, l’utilisation d’animaux captifs pour ce tournage a attiré les critiques de l’association animaliste Projet Animaux Zoopolis (PAZ), qui dénonce le recours à de véritables faons élevés en captivité pour les besoins du film. « Rien ne justifie de maintenir des animaux sauvages en captivité pour le divertissement », déplore Amandine Sansivens, porte-parole de PAZ, soulignant que de nombreux réalisateurs préfèrent désormais utiliser des effets spéciaux pour recréer des scènes avec des animaux.

Cette polémique n’est pas sans rappeler les récentes recommandations de l’Association des Réalisateurs d’Animaux (ARA), qui appelle à réinventer la manière dont les animaux sont employés au cinéma, à l’image de « Mufasa », la future superproduction Disney réalisée entièrement en images de synthèse. En attendant, le nouveau « Bambi » s’apprête à séduire le public avec la voix apaisante de Mylène Farmer, tout en étant accompagné de débats sur l’éthique de l’utilisation d’animaux dans l’industrie cinématographique.