Les prisons françaises atteignent un seuil critique avec 81 599 détenus au 1er février 2025, pour seulement 62 363 places disponibles, selon les chiffres du ministère de la Justice. Un niveau inédit qui met en lumière l’ampleur du problème de surpopulation carcérale, avec une densité globale de 130,8 % et des établissements où elle dépasse les 200 %.
Cette situation contraint 4 490 détenus à dormir sur des matelas au sol, notamment en maison d’arrêt, où la densité atteint 158,9 %. Parmi les incarcérés, 21 631 sont en détention provisoire, en attente de jugement. En parallèle, 98 780 personnes sont sous écrou, dont 17 181 placées sous bracelet électronique ou en aménagement de peine.
La France se classe troisième en Europe en matière de surpopulation carcérale, derrière Chypre et la Roumanie, malgré les récentes mesures visant à limiter les courtes peines et favoriser la semi-liberté. Face à l’urgence, le gouvernement prévoit de doubler les places de semi-liberté d’ici 2027, mais la situation continue de se détériorer, faisant de la gestion pénitentiaire un défi majeur pour les années à venir.