Plus de 60 universités quittent X, dénonçant ses dérives antidémocratiques

Entrevue 1

En Allemagne et en Autriche, plus de soixante universités, dont l’Université libre de Berlin et l’Université Humboldt, ont annoncé leur retrait de la plateforme X, anciennement Twitter. Dans une déclaration commune, elles ont critiqué la disparition des valeurs de diversité, de liberté et de science sur le réseau social détenu par Elon Musk.

Cette décision intervient après une discussion publique sur X entre Elon Musk et Alice Weidel, candidate du parti d’extrême droite allemand AfD à la chancellerie, au cours de laquelle Musk a réaffirmé son soutien à la politicienne, à quelques semaines des élections législatives anticipées en Allemagne.

Les établissements dénoncent le renforcement algorithmique des contenus populistes de droite, un reproche également formulé par plusieurs syndicats et institutions publiques, comme la Cour fédérale de justice allemande, qui ont déjà quitté X. Par le passé, des clubs sportifs, des enseignes comme Aldi Nord, et des ONG avaient aussi fermé leurs comptes sur la plateforme.

Le gouvernement allemand, bien qu’inquiet de l’évolution de X, maintient pour l’instant sa présence, soulignant la nécessité de rester en contact avec une partie de la population. Cette position est toutefois régulièrement réévaluée, selon une porte-parole du gouvernement.

Ce retrait massif illustre une rupture croissante entre les institutions européennes et le réseau social, accusé de propager haine, désinformation et idéologies extrémistes depuis son rachat par Elon Musk.

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