L’équipe de campagne de Donald Trump, candidat républicain à l’élection présidentielle américaine de 2024, a annoncé avoir été victime d’un piratage, qu’elle attribue à des « sources étrangères ». Cette cyberattaque aurait conduit à la fuite de communications internes et d’un dossier concernant J.D. Vance, colistier potentiel de Trump pour la vice-présidence en cas de victoire.
L’équipe de campagne de l’ancien président a insinué que l’Iran pourrait être à l’origine de cette intrusion. Ces accusations font suite à un rapport de Microsoft, qui a révélé cette semaine qu’en juin, des pirates iraniens avaient envoyé un email de hameçonnage à un haut responsable d’une campagne présidentielle. Le média Politico a par ailleurs rapporté avoir reçu des informations sur la campagne de Trump par un intermédiaire refusant de révéler son identité.
Dans un communiqué, Steven Cheung, porte-parole de l’équipe de campagne de Trump, a dénoncé cette opération, affirmant que les documents avaient été « obtenus illégalement auprès de sources étrangères hostiles aux États-Unis », dans le but de « semer le chaos » et d’interférer dans l’élection de 2024.
Le dossier de J.D. Vance, colistier de Trump, serait l’une des informations transmises à Politico. Vance est pressenti pour devenir vice-président si Trump remporte l’élection de novembre prochain.
Cet incident rappelle le piratage du Comité national démocrate en 2016, où des emails internes, notamment liés à Hillary Clinton, avaient été divulgués. À l’époque, Trump avait été critiqué pour avoir encouragé cette fuite, attribuée à la Russie, avant de remporter la présidentielle cette année-là.
Alors que la campagne de 2024 s’intensifie, cette attaque souligne une fois de plus la vulnérabilité des données numériques dans les processus électoraux et les enjeux géopolitiques qui les entourent.