Pierre-Édouard Stérin, un milliardaire discret et catholique conservateur, est de plus en plus présent sur la scène politique française. Révélations récentes de Le Journal du Dimanche et L’Humanité dévoilent les ambitions du fondateur d’Otium Capital, célèbre pour avoir lancé les coffrets cadeaux Smartbox en 2003, qui l’ont propulsé à la 94e place des fortunes françaises.
Stérin, fils d’une employée de banque et d’un expert-comptable, a montré très tôt un esprit entrepreneurial, vendant de la confiture sur les marchés et des composants informatiques dès le collège. Diplômé d’une grande école de commerce, il a expérimenté divers projets avant de trouver le succès. Un collègue le décrit comme très intuitif et hyper orienté chiffres, utilisant des tableaux Excel pour tout.
Son dernier projet, indépendant de ses affaires commerciales, est nommé Périclès, en hommage au stratège athénien et acronyme de “Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes”. Il prévoit de distribuer 150 millions d’euros sur dix ans pour soutenir diverses initiatives telles que des actions juridiques, des groupes de réflexion et des formations. Pour Stérin, ce projet est motivé par sa foi et son désir de devenir saint, comme il l’a confié dans un podcast début 2024.
Résidant à Lasne, près de Bruxelles, depuis une douzaine d’années avec sa femme et leurs cinq enfants, Stérin a quitté la France non pas à cause de l’impôt sur la fortune, mais à cause de l’impôt sur les plus-values. Se déclarant libertarien et « anarchiste… de droite », il critique fortement l’État et prône une présence réduite de ce dernier.
Dans une tribune au Figaro, Stérin a exprimé son opposition à la gauche mélenchoniste et son intention de soutenir les forces de droite. Bien qu’il n’envisage pas de devenir un homme politique, il souhaite influencer et soutenir les futurs dirigeants, tels que Jordan Bardella, Marine Le Pen, Éric Ciotti et Édouard Philippe.
Pierre-Édouard Stérin se positionne donc comme une figure influente, déterminée à utiliser sa fortune et ses convictions pour peser sur l’avenir politique de la France.