Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, est au centre d’une enquête pour « détournement de fonds publics » et « prise illégale d’intérêts », ouverte en juillet 2021 après un signalement de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Invité de Franceinfo ce samedi, il a dénoncé une médiatisation qu’il juge injustifiée, déclarant : « La seule actualité, c’est que je suis devenu ministre entre-temps. »
Les faits reprochés concernent des postes qu’il a occupés entre 2018 et 2020 dans la ville du Cannet, dirigée à l’époque par sa sœur Michèle Tabarot. Philippe Tabarot a perçu environ 140 000 euros de rémunérations en 2019, notamment comme directeur du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et chargé de communication. L’enquête, menée par le Parquet national financier, vise à déterminer si ce cumul de fonctions et de revenus est légal.
Le ministre s’est dit « sincèrement serein » quant aux conclusions de l’enquête, affirmant avoir travaillé dans « la plus grande transparence ». Selon lui, toutes ses activités ont été déclarées à la HATVP et encadrées par les instances compétentes. Il a ajouté : « Si j’avais fait quelque chose de répréhensible, je n’aurais pas été choisi pour faire partie de ce gouvernement. »
Cette affaire intervient alors que des perquisitions ont déjà été menées en novembre 2022 dans les locaux du GIP et à la mairie du Cannet. Si Philippe Tabarot clame son innocence, cette polémique pourrait fragiliser sa position au sein du gouvernement de François Bayrou, où il a récemment été nommé.