PEOPLE – Accusé d’avoir plagié Marvin Gaye, Ed Sheeran gagne son procès en appel

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Après plusieurs années de bataille judiciaire, Ed Sheeran vient de remporter un procès crucial en appel concernant des accusations de plagiat. Le chanteur britannique était accusé d’avoir copié l’œuvre de Marvin Gaye, une légende de la soul, pour son tube « Thinking Out Loud », ce qui avait déclenché un litige très médiatisé. Les héritiers de Marvin Gaye, qui avaient déjà engagé des poursuites dans des affaires similaires, estimaient que le morceau de Sheeran reprenait des éléments distinctifs de la chanson « Let’s Get It On » de 1973. Le tribunal en a toutefois jugé autrement en faveur de Ed Sheeran.

Des accusations de plagiat récurrentes

Les premières accusations de plagiat à l’encontre d’Ed Sheeran remontent à plusieurs années. Selon les plaignants, les similarités entre « Thinking Out Loud » et « Let’s Get It On » étaient trop marquées pour être ignorées. Ils pointaient notamment des ressemblances dans les accords, le rythme et l’ambiance générale des deux titres, arguant qu’Ed Sheeran avait délibérément reproduit des éléments caractéristiques de la chanson de Marvin Gaye.

Cette affaire n’était pas la première dans laquelle les héritiers de Marvin Gaye s’étaient engagés pour défendre l’œuvre du chanteur soul. Ils avaient auparavant remporté un autre procès de plagiat très médiatisé contre Pharrell Williams et Robin Thicke pour la chanson « Blurred Lines », qui avait été jugée trop proche de « Got to Give It Up ». Les héritiers avaient reçu 5 millions de dollars de dédommagements dans cette affaire, ce qui avait encouragé d’autres artistes à être plus vigilants quant aux droits d’auteur.

La défense d’Ed Sheeran : une simple coïncidence musicale

Ed Sheeran et ses avocats ont défendu avec insistance le fait que les ressemblances entre les deux morceaux étaient de nature générale et communes à de nombreux titres de soul et de pop. Selon eux, les accords et le rythme de base de « Let’s Get It On » sont des éléments standards que l’on retrouve dans de nombreuses chansons populaires et qui ne devraient pas faire l’objet d’un droit d’auteur strict.

Lors du procès en appel, Sheeran a même expliqué qu’une condamnation dans cette affaire pourrait créer un précédent juridique dangereux pour la création musicale, empêchant les artistes de composer librement sans craindre des poursuites. Sa défense a également été appuyée par plusieurs musiciens et experts qui ont témoigné en faveur de l’idée que de tels accords et progressions sont des structures fondamentales et largement utilisées dans l’industrie.

Un verdict en faveur de la créativité

Le verdict du tribunal en appel marque une victoire significative pour Ed Sheeran, mais aussi pour la liberté créative des artistes en général. Les juges ont conclu que les éléments en question étaient trop basiques pour être protégés par le droit d’auteur et que la similitude des chansons relevait davantage d’une coïncidence que d’une copie intentionnelle.

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