Pavel Durov conteste sa mise en examen en France
Pavel Durov, fondateur et PDG de Telegram, a exprimé son étonnement et son désaccord après avoir été mis en examen en France pour diverses infractions liées à sa plateforme de messagerie. Dans une déclaration publiée sur Telegram le 5 septembre 2024, Durov a critiqué les autorités françaises pour ce qu’il considère comme une approche erronée et dépassée.
Durov a qualifié de « surprenant » d’être tenu responsable des contenus publiés par des tiers sur Telegram, arguant que les lois en vigueur sont inadaptées à l’ère numérique. Selon lui, il est inapproprié d’accuser un PDG de crimes liés à des contenus générés par les utilisateurs d’une plateforme. Il a aussi rejeté les accusations selon lesquelles Telegram serait un « paradis anarchique », affirmant que la société supprime quotidiennement des millions de messages et de chaînes nuisibles.
Il a réfuté les accusations françaises prétendant que Telegram n’avait pas répondu aux demandes des autorités, affirmant avoir personnellement contribué à mettre en place une ligne d’assistance pour les questions de sécurité en France. Durov a également reconnu que l’augmentation du nombre d’utilisateurs de Telegram, qui approche les 950 millions, a parfois permis à des criminels d’exploiter la plateforme, et il s’est engagé à améliorer les mesures de sécurité.
Le milliardaire a précisé que Telegram est prêt à quitter la France si un accord sur la balance entre vie privée et sécurité ne peut être trouvé avec les régulateurs locaux. En attendant, Durov est soumis à un contrôle judiciaire strict, avec une caution de cinq millions d’euros et l’obligation de se présenter deux fois par semaine au commissariat.
En parallèle, une enquête supplémentaire a été ouverte concernant des « violences graves » impliquant l’un des fils de Durov, né en 2017, à Paris.
Les réactions internationales à l’arrestation de Durov ont été partagées. À Moscou, le porte-parole du Kremlin a averti contre une « persécution politique » de ce « citoyen russe ». Parmi ses soutiens notables figurent le lanceur d’alerte Edward Snowden et le magnat de la technologie Elon Musk, qui ont appelé à la libération de Durov sous le hashtag #FreePavel.