Paul Watson, militant écologiste américano-canadien connu pour son combat acharné contre la chasse à la baleine, est arrivé vendredi après-midi à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, peu avant 15 heures. Sa venue marque la fin de cinq mois de détention au Danemark, après le rejet par Copenhague, mardi dernier, d’une demande d’extradition émise par le Japon. Sur place, une journaliste de l’AFP a assisté à son arrivée.
Âgé de 74 ans, Paul Watson consacre depuis plus de cinquante ans sa vie à la protection des baleines. Ses actions spectaculaires et parfois controversées ont fait de lui une figure incontournable du militantisme écologique. En France, où il réside avec sa famille, son combat suscite un large élan de soutien, notamment parmi les défenseurs de l’environnement. Paris avait officiellement demandé au Danemark de refuser son extradition.
Un accueil sous les applaudissements
Malgré une arrivée discrète, une poignée de sympathisants s’était rassemblée à Roissy pour saluer sa libération. Watson a quitté l’aéroport sans s’adresser à la presse.
« Mon arrestation a permis de braquer les projecteurs de la communauté internationale sur les pratiques illégales de chasse à la baleine menées par le Japon », avait-il déclaré mardi dans une interview vidéo accordée à l’AFP. « Ces cinq mois de détention ont été une prolongation de notre campagne contre ces pratiques », a-t-il ajouté.
L’organisation Sea Shepherd, fondée par Paul Watson, a annoncé qu’un rassemblement se tiendrait à Paris ce samedi 21 décembre, de 14h30 à 17h. Cet événement vise à célébrer la liberté retrouvée du militant, après 149 jours passés en prison au Groenland.
Un contexte judiciaire complexe
Paul Watson avait été arrêté le 21 juillet dernier à Nuuk, la capitale du Groenland, en exécution d’une notice rouge d’Interpol émise par le Japon en 2012. Ce mandat d’arrêt international était lié à ses actions de protestation contre la chasse à la baleine. Ses avocats ont annoncé leur intention de contester cette notice rouge ainsi que le mandat japonais devant les tribunaux. Selon eux, ces poursuites viseraient davantage à criminaliser un militantisme pacifique qu’à répondre à des infractions réelles.