Le militant écologiste Paul Watson, fondateur de l’organisation Sea Shepherd, a officiellement demandé la nationalité française alors qu’il est détenu au Groenland. Réclamé par le Japon pour des faits liés à son combat contre la chasse à la baleine, Paul Watson espère obtenir la protection de la France. Son avocat, Me Jean Tamalet, a annoncé cette demande jeudi 24 octobre 2024, précisant qu’elle avait été formulée la veille.
Watson, âgé de 73 ans, a également demandé l’asile politique en France, soulignant son engagement de plusieurs décennies pour la protection des océans, et en particulier de l’écosystème marin, un enjeu essentiel pour la France, qui possède la deuxième plus grande façade maritime au monde. Dans une lettre manuscrite adressée à Emmanuel Macron, il a exprimé son souhait de devenir citoyen français, remerciant la France pour son soutien face aux accusations dont il fait l’objet.
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé sur France Info que la France allait appeler à sa libération auprès des autorités danoises, responsables de son sort au Groenland. La ministre a rappelé que les faits reprochés à Watson, principalement liés à son opposition à la chasse à la baleine, ne justifiaient pas, selon le gouvernement français, sa détention prolongée.
Paul Watson a été arrêté le 21 juillet 2024 alors qu’il tentait d’intercepter un navire usine nippon dans l’océan Antarctique. Il est accusé d’« obstruction à une activité commerciale » et d’être coresponsable de dommages et de blessures survenus lors d’incidents en mer en 2010. Maintenu en détention jusqu’au 13 novembre, Watson attend la décision du gouvernement danois quant à une éventuelle extradition vers le Japon.
La demande d’asile politique de Paul Watson rencontre cependant des obstacles, la loi exigeant que le demandeur soit présent sur le territoire français. La priorité de son équipe de défense reste donc sa libération avant toute chose, un combat qui bénéficie d’un large soutien en France, tant du gouvernement que de l’opinion publique.
En attendant une décision, Watson a déclaré son impatience à « retourner en France et devenir un citoyen français ».