Patrick Vignal, député sortant de la 9e circonscription de l’Hérault et proche d’Emmanuel Macron, a annoncé qu’il se retire de la course aux législatives après être arrivé en troisième position avec 25 % des voix. Arrivé derrière Charles Alloncle (LR-RN) avec 36,43 % et Nadia Belaouni (LFI) avec 29,27 %, Vignal estime qu’il n’a plus de chances de l’emporter au second tour.
Un retrait difficile mais assumé
Malgré les appels, y compris celui du président de la République, à ne pas abandonner, Vignal admet que la victoire est hors de portée avec 2500 voix de retard. « Le match est plié », dit-il, constatant que sa position actuelle ne permet pas de renverser la situation.
Une analyse lucide du contexte politique
Vignal décrit le résultat comme une « déferlante », soulignant la polarisation entre le Rassemblement national et le Front de gauche. Il critique la Macronie pour son incapacité à se ressouder contrairement à la gauche. Constatant un rejet de la politique macroniste, il déclare : « C’est le jeu de la démocratie, il est donc normal que je pose le costume et la cravate ».
Un appel à voter contre le RN
Pour le second tour, Vignal est clair : « Je ne veux pas qu’il y ait une seule voix pour le RN ». Rendant hommage à son mentor Georges Frêche, il exprime son engagement à combattre le Front national. Cependant, il ne donne pas de consigne de vote explicite pour sa rivale insoumise Nadia Belaouni, se disant gêné par certaines positions de la France Insoumise.
Un avenir politique encore ouvert
Malgré son retrait, Vignal ne ferme pas la porte à un retour en politique. Il espère contribuer à reconstruire un bloc central orienté à gauche. Si Emmanuel Macron dissout à nouveau l’Assemblée nationale dans un an, Vignal affirme : « Oui, j’y retournerai, parce que j’aime ça ».