Ce samedi 21 septembre 2024, Paul, un adolescent de 17 ans, a été violemment agressé par une dizaine de jeunes pour avoir simplement affirmé qu’il était homosexuel. L’incident, qualifié d’homophobe par les enquêteurs, suscite une vive émotion.
Tout commence alors que Paul se promène dans un jardin public de Mazamet en compagnie d’une amie. Ils sont abordés par une jeune fille qui, après avoir demandé s’ils étaient en couple, reçoit la réponse de Paul indiquant qu’il « aime les garçons ». Ce simple aveu va déclencher une vague de violence. La jeune fille, furieuse, appelle « des cousins », et une dizaine de personnes âgées de 13 à 20 ans s’en prennent physiquement à Paul.
Pendant environ une minute, une véritable scène de lynchage se déroule. « Ils étaient tous sur lui », raconte Sandy, la mère de Paul, encore sous le choc. L’amie de Paul, qui tente d’intervenir pour protéger son ami, est elle aussi frappée. La situation n’est interrompue que par l’intervention d’un passant, un homme d’une trentaine d’années, qui parvient à disperser les agresseurs.
La peur se poursuit à l’hôpital
Les deux adolescents trouvent refuge près de la gare avant d’être secourus par la police, alertée par la mère de Paul. Trois des agresseurs, identifiés sur place, sont immédiatement interpellés, dont un adolescent de 15 ans connu pour des antécédents de violences. Le jeune homme et son amie sont conduits à l’hôpital de Castres, mais leur calvaire n’est pas terminé. Une femme, apparemment liée à certains des agresseurs, tente d’intimider l’amie de Paul à l’hôpital, menaçant d’organiser une nouvelle attaque. La police, informée de la situation, intervient pour sécuriser les lieux.
Colère et incompréhension face à la haine
Paul, qui souffre d’un traumatisme crânien, de douleurs à la mâchoire et au dos, ainsi que de multiples hématomes, reste profondément marqué par cette agression. « Je suis encore sous le choc », confie-t-il. Sa mère, quant à elle, dénonce l’horreur de cette attaque homophobe. « J’espère que les agresseurs seront sévèrement punis », déclare-t-elle, pleine d’indignation face à ce déchaînement de violence.
Les enquêteurs continuent leurs investigations pour identifier l’ensemble des agresseurs, et quatre jeunes étaient toujours en garde à vue ce dimanche 22 septembre. Cet acte homophobe soulève une fois de plus la question des violences contre les personnes LGBT, qui continuent de subir des discriminations et agressions en France.