Pascal Praud accuse Bardella de “soumission au système” : échange vif dans L’Heure des pros
Ce mardi 12 novembre 2024, Jordan Bardella, président du Rassemblement National, était l’invité de Pascal Praud dans l’émission L’Heure des pros sur CNews. À l’occasion de la sortie de son livre Ce que je cherche (Fayard), Bardella a répondu aux questions du présentateur, qui n’a pas hésité à interroger l’homme politique sur ses choix de promotion, notamment son passage récent dans l’émission Quelle époque ! de Léa Salamé sur France 2.
Dès le début, Pascal Praud suggère que Bardella chercherait à « plaire au système » en participant à des émissions de grande audience du service public, lesquelles, selon lui, appartiennent au « système médiatique » et ne font pas de cadeaux aux figures politiques de droite. Bardella, légèrement surpris, répond que ses interventions s’adressent « aux Français » et non au « système. » Selon lui, participer à des émissions publiques permet de toucher un large public et de convaincre des citoyens qui n’adhèrent pas encore aux idées du RN.
Le débat s’est intensifié quand Praud a rappelé un incident lors de Quelle époque !, où l’humoriste Philippe Caverivière avait plaisanté sur le physique d’Éric Ciott. Pascal Praud reproche à Bardella de n’avoir pas défendu son allié politique face à ce qu’il qualifie de « traitement dégradant » réservé aux personnalités de droite. Bardella a rétorqué qu’il soutenait le droit à l’humour et que refuser la satire serait contraire à la liberté d’expression.
Le présentateur a également évoqué le contexte électoral de 2022, accusant Bardella d’adopter des stratégies similaires à celles d’Éric Zemmour, qui avait tenté de rassembler les droites mais n’avait obtenu que 7 % des suffrages. Bardella s’est défendu en affirmant que sa démarche différait de celle de Zemmour et que son approche visait à aller à la rencontre de tous les citoyens.
Enfin, Bardella a partagé une anecdote personnelle touchante concernant son prénom « Jordan », évoquant le complexe qu’il ressentait étant jeune, surtout lorsqu’il quittait sa banlieue pour se rendre à Paris. Selon lui, son prénom, influencé par les choix culturels des années 1990, représente une part de son identité sociale et familiale.