Ce vendredi, la France a exprimé son profond mécontentement suite à un échange de prisonniers historique entre les États-Unis et la Russie, qui a vu la libération de plusieurs citoyens européens. En revanche, Laurent Vinatier, un ressortissant français toujours incarcéré à Moscou, n’a pas bénéficié de cet échange.
Laurent Vinatier, 48 ans, collaborateur du Centre pour le dialogue humanitaire, a été arrêté début juin à Moscou. Il est accusé par les autorités russes de ne pas s’être enregistré en tant qu’« agent de l’étranger » et d’avoir recueilli des informations sensibles sur les activités militaires russes. Le tribunal de Moscou a prolongé sa détention provisoire jusqu’au 5 septembre, dans l’attente d’un éventuel procès.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a souligné la détermination de la France à obtenir la libération de Vinatier. « La France appelle à leur libération immédiate », a-t-il affirmé, mettant en avant le cas de Vinatier comme une priorité pour la diplomatie française.
Lemoine a également rappelé que le consulat français a demandé une deuxième visite consulaire pour Vinatier, sans réponse pour l’instant. La première visite avait eu lieu le 12 juillet. Les autorités françaises continuent de suivre de près la situation et d’offrir leur assistance à Vinatier.
L’échange de prisonniers, qui a permis au journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich de retourner aux États-Unis après 491 jours de détention, a libéré 26 personnes de sept pays différents. Cependant, la France n’a pas vu ses ressortissants bénéficiaires de cet arrangement, ce qui renforce la pression sur Moscou pour résoudre rapidement le cas de Laurent Vinatier.