Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 touchent à leur fin, la maire de Paris, Anne Hidalgo, se trouve en pleine lumière. Loin des critiques acerbes qui ont ponctué les mois précédant l’événement, la réussite de cette quinzaine olympique marque une revanche politique pour l’édile socialiste, dont l’opposition au Conseil de Paris semblait attendre un faux pas pour affirmer son discours.
Début août, sous un soleil éclatant, Anne Hidalgo a parcouru les quais de Seine lors du lancement de l’opération Paris-Plages. Officiellement, il s’agissait d’une tradition annuelle, mais officieusement, la maire profitait de l’ambiance olympique qui flottait sur la capitale. Tout au long de sa promenade, elle a reçu un accueil chaleureux, mêlant différentes langues pour saluer les passants, et multipliant les selfies avec des touristes venus du monde entier.
Cette atmosphère joyeuse contraste fortement avec les mois précédents, marqués par de vives critiques sur l’organisation des Jeux. En mars, le groupe d’opposition Changer Paris exprimait ses doutes quant à l’héritage que laisseraient ces Jeux pour les Parisiens, soulignant un manque d’enthousiasme. Aujourd’hui, ces critiques semblent en décalage avec la réalité d’un événement salué par la population et les visiteurs.
Pour Anne Hidalgo, ce succès est une validation de la vision qu’elle porte pour Paris depuis 2014, souvent moquée et caricaturée. Elle n’a d’ailleurs pas hésité à fustiger ses opposants politiques, qu’elle juge « perdus » et en manque de projet alternatif.
Du côté de l’opposition, si l’on reconnaît le succès des Jeux, on n’entend pas laisser à la maire de Paris tout le mérite. Aurélien Véron, porte-parole de Changer Paris, admet que les Parisiens ont vécu deux semaines de rêve, tout en rappelant les difficultés rencontrées par la municipalité avant l’événement. David Alphand, président du groupe, souligne quant à lui que la réussite des Jeux est aussi celle de l’opposition, qui a su jouer son rôle de contre-pouvoir.
La question qui se pose désormais est celle de l’après-JO. Pour Anne Hidalgo, ces Jeux ne sont pas une simple parenthèse enchantée, mais un projet de longue haleine dont les effets se feront sentir sur le long terme. L’opposition, elle, reste sceptique, rappelant les problèmes persistants de la ville, notamment une dette de 10 milliards d’euros.
Ce succès pourrait-il donner à Anne Hidalgo l’envie de briguer un troisième mandat en 2026 ? La maire reste vague sur la question, mais il est clair que la dynamique actuelle renforce l’équipe municipale en place, prête à affronter une rentrée politique qui s’annonce, elle aussi, olympique.