Le producteur et rappeur américain Sean Combs, plus connu sous les noms de P. Diddy ou Puff Daddy, a comparu brièvement devant un tribunal fédéral new-yorkais le mercredi 18 décembre, dans le cadre d’une vaste affaire de trafic sexuel pour laquelle il est incarcéré. Son procès est fixé au 5 mai 2025.
Âgé de 55 ans, P. Diddy est apparu vêtu de l’uniforme de détenu, un pantalon et une chemise froissés, et a adressé de larges sourires à certains de ses enfants présents dans la salle d’audience. L’influent homme d’affaires du hip-hop, fondateur du label Bad Boy Records ayant notamment lancé les carrières de Notorious B.I.G. et Mary J. Blige, doit répondre de multiples accusations : trafic à des fins d’exploitation sexuelle, extorsion et transport de personnes à des fins de prostitution. Il a plaidé non coupable et clame son innocence, encourant pourtant la prison à vie en cas de condamnation.
Derrière ces poursuites pénales, plus de 120 victimes présumées ont également déposé plainte au civil. Selon leurs témoignages, l’« empire » de P. Diddy aurait servi de paravent à un système violent de trafic sexuel. Autrefois célèbre pour ses fêtes somptueuses dans les années 1990 et 2000, la star est aujourd’hui dépeinte comme un prédateur sexuel brutal, abusant de l’alcool et de la drogue pour imposer sa domination.
L’audience du 18 décembre s’est limitée à des échanges procéduraux entre les avocats de la défense et de l’accusation. Avant de quitter la salle pour regagner sa cellule, l’artiste a salué un à un ses avocats et leur a souhaité de bonnes fêtes. Une nouvelle étape dans la procédure est prévue le 17 mars 2025, avant l’ouverture du procès en mai.
L’affaire a récemment éclaboussé une autre grande figure du hip-hop, Jay-Z. Ce dernier a été accusé dans une plainte civile d’avoir, en 2000, violé une adolescente de 13 ans de concert avec P. Diddy. Jay-Z a fermement rejeté ces accusations et affirme que l’avocat de la plaignante aurait tenté de lui extorquer de l’argent avant de saisir la justice.