Olivier Serva en course pour devenir le premier vice-président ultramarin de l’Assemblée nationale

Entrevue 1

Le député guadeloupéen Olivier Serva, membre du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), a officiellement annoncé sa candidature pour la vice-présidence de l’Assemblée nationale, poste laissé vacant par Annie Genevard, nommée ministre de l’Agriculture le 21 septembre dernier. Si Serva est élu, il deviendrait le premier vice-président issu d’un département d’outre-mer en près de 240 ans d’histoire parlementaire française, une avancée qu’il considère comme « allant dans le bon sens ».

Se présentant comme un « candidat indépendant et libre », à l’image de son groupe parlementaire, Serva ne compte pour le moment que sur le soutien de ses 21 collègues de Liot, mais reste confiant face à la compétition qui s’annonce. Parmi ses principaux concurrents, figurent déjà Virginie Duby-Muller, soutenue par Les Républicains, et Yoann Gillet, qui devrait être le candidat du Rassemblement national. Les intentions des groupes de gauche restent encore floues à ce stade.

Malgré la taille modeste de son groupe à l’Assemblée, Serva estime que Liot a « toute sa place dans la gouvernance de l’Assemblée nationale ». Si sa candidature aboutit, son groupe pourrait ainsi disposer de trois sièges au sein du bureau de l’Assemblée, une représentation supérieure à son poids réel dans l’hémicycle.

L’élection de son successeur ne pourra toutefois être fixée qu’après la démission formelle d’Annie Genevard, prévue pour le 22 octobre, date à laquelle son suppléant prendra ses fonctions, comme pour les 18 autres députés ayant rejoint le gouvernement en septembre.

Ce scrutin représente un enjeu symbolique pour Olivier Serva, qui souhaite marquer l’histoire de l’Assemblée en devenant le premier ultramarin à occuper une telle fonction, rompant ainsi avec des siècles de domination métropolitaine dans les hautes sphères du Parlement.

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