À un mois de la rentrée parlementaire prévue pour le 2 octobre, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a appelé à la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale. Sur RMC et BFM TV, Faure a ce matin justifié cette demande en affirmant qu’il est inacceptable que la démocratie soit en pause, soulignant que le Parlement est le lieu crucial pour son expression. Il a précisé que cette demande de session extraordinaire rejoint celle récemment formulée par Fabien Roussel, tout en faisant la distinction avec l’appel de Marine Le Pen, bien que le résultat attendu soit similaire.
Concernant Bernard Cazeneuve, potentiel candidat à Matignon, Faure a déclaré n’avoir eu aucun contact avec lui. Il a noté que Cazeneuve n’avait pas cherché à le joindre, ce qui aurait pu être attendu étant donné leur passé commun. Faure a exprimé ses doutes quant à la pertinence de la nomination de Cazeneuve, posant la question de savoir « au nom de quoi » ce dernier irait discuter avec Emmanuel Macron.
Faure a insisté sur le fait que la question ne réside pas dans le « casting » mais dans l’objectif et les conditions de toute future gouvernance. Il a affirmé que le PS censurerait toute forme de continuité avec les politiques macronistes. Il a précisé qu’il n’a pas de problème personnel avec Cazeneuve et reconnaît ses compétences, mais a insisté sur la nécessité d’une rupture claire avec les politiques en cours pour obtenir le soutien du PS.
Enfin, Faure a évoqué une possible ouverture aux discussions avec les députés macronistes et LR à l’Assemblée si des changements significatifs étaient proposés. Il a également indiqué qu’il pourrait reconsidérer sa position sur Cazeneuve si des garanties, telles que l’abrogation de certaines réformes, étaient obtenues.