Olivier Faure prêt à boycotter la rentrée politique de Carole Delga

25 septembre, 2024 / Entrevue

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, semble déterminé à bouder la rentrée politique de Carole Delga, prévue ce samedi 28 septembre à Bram, dans l’Aude. La tension entre les deux figures du parti a atteint un point de non-retour, alors que Faure s’est vu refuser l’honneur de prononcer le discours de clôture, une position occupée par la présidente de la région Occitanie elle-même. L’événement, qui rassemble 2 000 participants et nombre des opposants internes de Faure, s’inscrit dans un contexte où les lignes politiques du PS se crispent en vue du prochain congrès.

Le thème de la plénière – « Face au libéralisme et à l’extrême droite, se dépasser pour réconcilier la France et rassembler les Français » – n’aura donc pas Faure comme acteur principal. Une solution intermédiaire avait pourtant été proposée, à savoir une « conversation avec Delga », dans un format similaire à celui offert à Raphaël Glucksmann. Cet échange, prévu en fin de matinée avant le fameux cassoulet bramais, n’a pas suffi à convaincre Faure, qui estime que la situation politique du pays est trop grave pour exposer encore davantage les divisions au sein du parti.

« Si c’est pour donner en spectacle nos divisions, non merci ! », déclare un proche de Faure. Ce dernier, farouche défenseur de l’union avec La France insoumise, se heurte à une aile du PS plus modérée, portée par Delga, qui prône une rupture avec la ligne mélenchoniste. La présidente d’Occitanie, elle, cherche à rassembler autour de sa figure, notamment dans l’optique d’un avenir politique national, au-delà de son territoire régional.

L’absence de Faure à Bram pourrait renforcer les fractures internes à l’approche du congrès du PS, où les débats sur la stratégie future du parti seront cruciaux, alors que la droite et l’extrême droite progressent dans le paysage politique français. Pour l’heure, Delga maintient son cap et organisera l’événement avec son association, indépendamment des querelles internes au Parti socialiste.