Olivier Faure affirme qu’aucun membre du PS ne participera au gouvernement Barnier
Ce vendredi matin, sur France inter, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a vivement réagi à la nomination de Michel Barnier en tant que Premier ministre. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « trahison démocratique », soulignant que les Français avaient donné la majorité relative au NFP (Nouvelle Fédération Populaire) lors des dernières élections. « Vous avez des Français qui ont placé le NFP en tête, et vous avez un Premier ministre issu d’un parti qui a fait 6% », s’est-il indigné sur les ondes de France Inter.
Faure considère que cette nomination constitue un « déni démocratique » et une décision incongrue qui éloigne le gouvernement des aspirations des Français. Il a insisté sur le fait que la question cruciale n’était pas de savoir quelle personnalité dirigerait Matignon, mais plutôt quelle politique serait mise en œuvre. « La question n’est pas de savoir qui, mais pour quoi faire ? », a-t-il martelé, appelant à se concentrer sur des sujets de fond, tels que l’abrogation de la réforme des retraites, plutôt que sur les noms.
En réponse à la rumeur selon laquelle le PS aurait empêché la nomination de Bernard Cazeneuve à Matignon, Olivier Faure a vivement rejeté cette idée. Il a qualifié cela de « fable » propagée par le chef de l’État et a rappelé que si le PS avait eu ce pouvoir, c’est Lucie Castets qui aurait été nommée à Matignon.
Enfin, interrogé sur une éventuelle participation de personnalités issues du PS dans le nouveau gouvernement, Faure a été catégorique : « Aucune personnalité du PS ne rentrera dans ce gouvernement ». Le premier secrétaire du PS a précisé qu’il n’avait pas été contacté par le nouveau Premier ministre, ajoutant que le PS n’était pas disposé à soutenir un gouvernement sans savoir quelle politique il défendrait.
Olivier Faure a ainsi réaffirmé sa volonté de préserver l’unité de la gauche et du NFP, déclarant que « si on brise le NFP, la majorité relative à gauche n’existe plus », ce qui laisserait les mains libres au président de la République. Pour lui, il est primordial de maintenir une opposition ferme pour contrer la politique actuelle du gouvernement.