NRJ12 : Baudecroux dénonce une décision « injuste » du Conseil d’État

Entrevue 1

Le couperet est tombé. Mercredi, le Conseil d’État a définitivement validé la disparition de NRJ12 de la TNT, confirmant ainsi la décision de l’Arcom de ne pas renouveler son autorisation d’émettre. Une sentence que Jean-Paul Baudecroux, fondateur du groupe NRJ, accueille avec colère et indignation. « Beaucoup de déception, beaucoup de tristesse », confie-t-il, pointant du doigt une décision qu’il juge profondément injuste pour les millions de téléspectateurs encore fidèles à la chaîne.

Le patron de NRJ Group ne décolère pas. Selon lui, la décision de l’Arcom, confirmée par la plus haute juridiction administrative, prive un large public, notamment les jeunes, d’une offre de divertissement populaire. Il dénonce une présentation biaisée de la chaîne par le rapporteur public et rappelle que NRJ12 a investi près de 150 millions d’euros dans la production audiovisuelle et cinématographique en vingt ans d’existence.

Baudecroux s’inquiète également du précédent que représente cette affaire, exprimant son soutien à C8, également évincée de la TNT : « Lorsqu’on est attaché à la liberté d’expression, on ne peut pas trouver normal la disparition d’une chaîne de télévision ». Il dénonce une forme de dirigisme audiovisuel, dans un paysage déjà fragilisé par la baisse des audiences et des revenus publicitaires.

Le groupe NRJ, désormais contraint de réévaluer sa stratégie, envisage toutes les options, y compris un recours au niveau européen pour contester la décision de l’Arcom et obtenir réparation. Par ailleurs, l’avenir de Chérie 25, autre chaîne du pôle TV du groupe, pourrait être remis en question, la possibilité d’une cession étant évoquée.

Avec l’arrivée prochaine de T18 et OFTV sur la TNT, le fondateur de NRJ Group critique un « appauvrissement » de l’offre télévisuelle et un vieillissement du public visé. « Les téléspectateurs vont payer le prix fort », prévient-il, fustigeant une décision qui, selon lui, affaiblit un peu plus encore l’attractivité du paysage audiovisuel français.

Thumbnail