Nouvelles frappes russes en Ukraine : au moins quatre morts et des infrastructures endommagées
L’Ukraine a de nouveau été la cible de frappes russes dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 août, entraînant la mort d’au moins quatre personnes et de nombreux dégâts sur les infrastructures énergétiques. Les attaques, survenues quelques heures seulement après une offensive russe « massive », ont touché plusieurs régions du pays.
Bilan humain et dégâts matériels
Deux des victimes ont été recensées dans le district de Kryvyï Rig, au centre de l’Ukraine, suite à une frappe que les autorités locales ont qualifiée d’« attaque ». Un autre homme a perdu la vie dans la région de Zaporijjia à la suite d’une frappe de drone Shahed, a précisé le gouverneur régional Ivan Fedorov. Des alertes aériennes restent en vigueur sur l’ensemble du territoire, à l’exception de la région d’Odessa et de la ville de Kiev.
Au total, les forces ukrainiennes affirment avoir été la cible d’au moins 127 missiles et 109 drones, ce qui en fait l’une des plus grandes campagnes de bombardements depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Les autorités ukrainiennes ont réussi à intercepter 201 des 236 engins aériens lancés par la Russie, selon Mykola Olestchouk, commandant des forces aériennes ukrainiennes.
Conséquences sur les infrastructures
Ces attaques ont causé d’importants dégâts, notamment sur les infrastructures énergétiques. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a confirmé que des réparations étaient en cours pour stabiliser le réseau, tandis que le distributeur national d’énergie, Ukrenergo, a été contraint d’instaurer des coupures d’électricité d’urgence.
Les frappes ont également touché un hôtel dans le district de Kryvyï Rig, partiellement détruit par un missile vers minuit, ainsi que des habitations dans la région de Zaporijjia.
Réactions internationales
La communauté internationale a vivement condamné ces nouvelles frappes. Les États-Unis ont dénoncé ces attaques qualifiées de « scandaleuses », annonçant l’envoi d’équipements pour aider l’Ukraine à réparer les infrastructures endommagées. Le Royaume-Uni a également exprimé son indignation, qualifiant les frappes russes de « lâches » pour leur ciblage d’infrastructures civiles.
Sur le plan diplomatique, le Premier ministre indien Narendra Modi, en déplacement récent en Ukraine, a réitéré son appel à la paix et à la stabilité dans la région lors d’un échange avec le président américain Joe Biden.
Situation à Kiev
À Kiev, les habitants se sont réfugiés dans les stations de métro dès que les sirènes d’alerte ont retenti lundi matin. Svetlana Kravtchenko, une habitante de 51 ans, a exprimé son désarroi en se souvenant du passé pacifique avec la Russie : « Personne ne pensait que la Russie, autrefois notre sœur, nous causerait tant de chagrin. » Malgré la gravité de la situation, certains, comme Lioudmila Pchenitchna, 58 ans, tentent de s’habituer à cette nouvelle réalité, bien que « terrible ».
Contexte militaire
Parallèlement à ces attaques, l’armée russe poursuit son avancée dans l’Est de l’Ukraine, où les combats se concentrent particulièrement autour de la ville de Pokrovsk, un nœud logistique crucial dans la région de Donetsk. Face à la dégradation des conditions de sécurité, les autorités locales ont décidé d’élargir les évacuations dans les zones proches de la ligne de front.