Ce jeudi, de nouvelles discussions en vue d’un cessez-le-feu à Gaza débutent à Doha, au Qatar. Ces pourparlers, organisés par des médiateurs internationaux tels que les États-Unis, le Qatar et l’Égypte, interviennent dans un contexte de guerre intense qui ravage le territoire palestinien depuis plus de dix mois. Alors que les représentants américains et israéliens sont attendus, la participation du Hamas reste incertaine, ce qui complique les efforts pour parvenir à une trêve.
Le président américain Joe Biden a souligné l’importance d’un cessez-le-feu pour éviter une escalade régionale, notamment une attaque iranienne contre Israël, que Téhéran a menacée en représailles à l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran. Bien que Biden s’efforce de maintenir l’objectif d’une trêve, il a reconnu que les négociations devenaient de plus en plus difficiles.
La situation à Gaza reste critique, avec des bombardements intensifs de l’armée israélienne qui visent des villes clés comme Gaza, Beit Lahya, et Khan Younès. Israël, qui a juré de détruire le Hamas après l’attaque du 7 octobre sur son territoire, poursuit son offensive. Celle-ci a déjà coûté la vie à près de 40 000 personnes dans la bande de Gaza, selon les autorités locales.
Le plan de Joe Biden, proposé en mai, sert de base aux discussions. Il prévoit une trêve de six semaines, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi que la libération d’otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens. Cependant, le Hamas insiste sur l’application immédiate de ce plan sans passer par de nouvelles négociations, estimant que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, n’est pas de bonne foi et cherche à prolonger la guerre.
En dépit de ces tensions, Israël a confirmé l’envoi d’une délégation aux pourparlers, mais des rapports suggèrent que Netanyahou pourrait avoir discrètement ajouté de nouvelles conditions, compliquant davantage les négociations.
L’issue de ces discussions reste incertaine, alors que le risque d’une escalade régionale, notamment avec l’Iran et le Hezbollah, reste élevé. Le président Biden espère que la conclusion d’un accord pourrait prévenir toute riposte iranienne, mais la situation demeure tendue. Les prochains jours seront déterminants pour l’avenir de Gaza et la stabilité de la région.