Un mouvement social perturbera fortement le trafic aérien ce mardi dans le sud de la France. Aucun vol ne partira ni n’arrivera des aéroports de Montpellier, Nîmes et Perpignan, tandis que 60 % des vols seront annulés à Lyon-Saint-Exupéry, selon une annonce de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). L’aéroport d’Ajaccio devrait également connaître des retards importants tout au long de la journée.
Ce mouvement de grève, initié par le SNCTA, principal syndicat des contrôleurs aériens français, vise les centres de contrôle aérien de Lyon, Montpellier et Ajaccio. Déposé le 8 décembre, le préavis fait suite à des tensions autour des négociations sur l’organisation du travail pour 2025. Le syndicat a dénoncé l’interruption des discussions avec la DGAC, qualifiant cette décision de rupture du dialogue social. « L’administration prive les contrôleurs de toute visibilité et multiplie les tensions par un management autoritaire, » a déclaré le SNCTA dans un communiqué, avertissant que des actions plus larges pourraient être envisagées si la situation ne se débloquait pas.
Face à cette mobilisation, la DGAC cherche à limiter les désagréments pour les voyageurs. Elle a pris la décision préventive de réduire le nombre de vols pour éviter des annulations de dernière minute, une fois les passagers déjà à l’aéroport. L’administration a également recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements dans la mesure du possible et de vérifier le statut de leur vol auprès de leur compagnie aérienne.
Cette grève met de nouveau en lumière les tensions croissantes dans le secteur de l’aviation civile, déjà confronté à des problématiques de modernisation et de gestion des effectifs. Le syndicat réclame des garanties pour les conditions de travail des contrôleurs aériens dans un contexte de forte pression liée à la reprise post-Covid du trafic aérien. Les perturbations de demain pourraient n’être qu’un avant-goût d’un conflit social plus large…