En visite en Nouvelle-Calédonie depuis samedi, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a entamé ce mercredi des négociations institutionnelles avec les représentants locaux. C’est la première fois depuis plusieurs années que toutes les formations politiques se retrouvent autour de la même table, y compris les indépendantistes du FLNKS. L’objectif est de relancer le dialogue après les violences qui ont secoué l’archipel en 2024 et ravivé les tensions ethniques.
Manuel Valls a plaidé pour un retour à la paix et au « vivre-ensemble », principes inscrits dans les accords de Matignon et de Nouméa, qui avaient ramené la stabilité après les affrontements des années 1980. Le ministère des Outre-mer a souligné que « sans compromis politique, pas d’avenir économique » et appelé chaque partie à se hisser « à la hauteur du moment historique ».
Les discussions, qui se tiendront jusqu’à vendredi, porteront notamment sur la réforme du corps électoral et l’avenir institutionnel du territoire. En parallèle, Manuel Valls rencontrera les maires calédoniens pour évoquer la situation économique difficile des communes depuis les émeutes de 2024. Les élus réclament un soutien financier accru de l’État pour les services publics et l’emploi local.
Cette visite ministérielle s’inscrit dans un contexte de forte attente. Les indépendantistes exigent des garanties sur la situation des prisonniers politiques et la supervision des discussions par l’ONU. De leur côté, les loyalistes espèrent des avancées sur l’élargissement du corps électoral. Un enjeu crucial alors que la Nouvelle-Calédonie peine à retrouver une stabilité politique et économique.