En déplacement en Nouvelle-Calédonie, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a pointé du doigt une « politique de déstabilisation » menée par l’Azerbaïdjan dans l’archipel français. Il accuse Bakou d’alimenter les tensions politiques et d’appuyer les mouvements indépendantistes ultramarins dans le but de nuire aux intérêts de la France.
Cette déclaration intervient alors que des journalistes ultramarins ont été invités par l’Azerbaïdjan à participer à des échanges médiatiques, dans un contexte où Paris accuse Bakou de chercher à influencer les revendications indépendantistes. En janvier, la création d’un « front international de décolonisation » en Nouvelle-Calédonie, soutenu par l’Azerbaïdjan, avait déjà suscité une vive polémique.
Face à ces soupçons d’ingérence, Manuel Valls a assuré que l’État français « mettra en œuvre tous les moyens » pour empêcher toute influence étrangère nuisible. Il a insisté sur la nécessité de protéger l’intégrité territoriale et stratégique de la France, dénonçant des actions visant à « profiter des crises locales pour fragiliser la présence française ».
Dans le même temps, les négociations sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie se poursuivent, avec une prolongation du séjour du ministre jusqu’à samedi. Ces discussions interviennent dans un climat encore marqué par les violentes émeutes de 2024, qui avaient fait 14 morts et gravement impacté l’économie locale.
Le gouvernement espère parvenir à un accord sur un nouveau statut pour l’archipel, tout en maintenant la stabilité politique. La France devra cependant naviguer entre les revendications indépendantistes et les impératifs de souveraineté, alors que les tensions géopolitiques viennent complexifier un dossier déjà sensible.
