Le journal Washington Post a rapporté hier, mardi, que le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Mike Waltz, avait utilisé son compte personnel sur Gmail pour des correspondances officielles.
Ce scandale survient une semaine après une grave faille de sécurité qui a secoué la Maison-Blanche, impliquant également Waltz. Ce dernier avait, par erreur, ajouté un journaliste à un groupe de discussion hautement confidentiel qu’il avait créé sur l’application Signal pour coordonner des frappes contre le groupe Ansar Allah (Houthis) au Yémen.
Mardi, Washington Post a souligné que le service de messagerie Gmail, appartenant à Google, était moins sécurisé que l’application Signal, qui offre un chiffrement des messages.
Selon le journal, Waltz – au cœur de ce scandale désormais connu sous le nom de SignalGate – a utilisé son compte Gmail personnel pour partager des informations officielles, bien que non sensibles, telles que son emploi du temps quotidien et d’autres documents liés à son travail.
En revanche, un de ses collègues aurait utilisé Gmail pour des « conversations très techniques avec des collaborateurs d’autres administrations, portant sur des sites militaires sensibles et des systèmes d’armement puissants liés à un conflit en cours », selon Washington Post.
Le journal précise qu’il s’est appuyé sur des entretiens avec trois responsables et sur des e-mails envoyés depuis le bureau de Waltz.
Toutefois, le conseiller à la sécurité nationale a rapidement nié toute fuite d’informations confidentielles.
Dans un communiqué, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes, a affirmé que Waltz « n’a jamais envoyé de documents confidentiels à son compte de messagerie personnel ni à aucune plateforme non sécurisée ».
Avant la révélation de cette nouvelle affaire, Caroline Leavitt, porte-parole du président Donald Trump, avait réagi à la question du SignalGate, affirmant que « l’affaire est close et que le président continue de faire confiance à son conseiller à la sécurité nationale ».
Lors de la campagne présidentielle de 2016, Trump avait accusé sa rivale Hillary Clinton d’avoir utilisé, lorsqu’elle était secrétaire d’État entre 2009 et 2013, son adresse e-mail personnelle au lieu d’un serveur gouvernemental sécurisé pour des correspondances officielles.