Nouveau gouvernement britannique : changement de cap sur la politique migratoire
Dans un revirement majeur de la politique migratoire britannique, le nouveau gouvernement travailliste de Keir Starmer a décidé d’abandonner le projet controversé d’expulsion de migrants vers le Rwanda, hérité de l’ancien gouvernement conservateur. Cette décision marque l’une des premières actions notables depuis la victoire des travaillistes aux élections générales de juillet.
Abandon du projet rwandais
Keir Starmer, élu Premier ministre début juillet, a confirmé que son gouvernement ne poursuivra pas la politique de renvoi de migrants vers le Rwanda, quelle que soit leur origine. Cette politique, initiée par l’ancien exécutif conservateur en 2022, n’avait jamais été concrétisée. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, a déclaré que le Royaume-Uni se concentrerait désormais sur le retour des migrants vers leurs pays d’origine.
Expulsions vers le Viêt Nam et le Timor oriental
Ce jeudi, le ministère de l’Intérieur a annoncé que 46 personnes avaient été expulsées vers le Viêt Nam et le Timor oriental lors d’un vol charter. Ce vol marque la première expulsion vers le Timor oriental et la première vers le Viêt Nam depuis 2022. Le gouvernement souligne son intention d’agir « rapidement et de manière décisive » pour sécuriser les frontières et expulser ceux qui n’ont pas le droit de séjourner au Royaume-Uni.
Priorité aux expulsions vers les pays d’origine
La nouvelle approche du gouvernement privilégie les expulsions des migrants arrivés de manière irrégulière, mais uniquement vers des pays d’origine considérés comme sûrs. Pour contrer les traversées dangereuses de la Manche par des migrants sur des embarcations précaires, le Royaume-Uni cherche à renforcer sa coopération avec les pays européens voisins et à mettre en place un commandement spécial doté de nouveaux pouvoirs.
Critique de l’ancienne politique
Yvette Cooper a critiqué le projet d’expulsions vers le Rwanda, qualifiant cette initiative de « gaspillage » de fonds publics. Selon elle, 700 millions de livres sterling (soit environ 830 millions d’euros) auraient été dépensés inutilement. Le plan consistait à envoyer les migrants au Rwanda pour qu’ils y soumettent leur demande d’asile, sans possibilité de retour au Royaume-Uni, indépendamment de l’issue de la procédure.
Ce changement de cap dans la politique migratoire du Royaume-Uni marque une nouvelle ère sous la direction de Keir Starmer, avec un accent mis sur des solutions pragmatiques et humanitaires pour gérer les défis migratoires actuels.