« Nous devons agir vite » : Macron et Starmer proposent une trève en Ukraine

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Lors du sommet de Londres consacré à l’Ukraine ce dimanche, Emmanuel Macron et Keir Starmer ont dévoilé une proposition de trêve d’un mois visant à suspendre les combats « dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques ». L’objectif de ce cessez-le-feu temporaire est d’ouvrir une fenêtre pour des négociations tout en évitant une intensification des frappes stratégiques. Cette initiative franco-britannique devra être soumise aux États-Unis et aux autres alliés européens, dans un contexte où l’administration américaine, sous la pression de Donald Trump, semble prendre ses distances avec l’Ukraine.

Le président français a insisté sur la nécessité de structurer cette trêve pour garantir son efficacité, soulignant que le front actuel s’étend sur une distance équivalente à la ligne Paris-Budapest, rendant son contrôle difficile. Dans un premier temps, aucune présence de troupes européennes sur le sol ukrainien n’est envisagée, mais Macron n’exclut pas un déploiement après un accord de paix, afin de sécuriser les termes d’un règlement du conflit. Cette proposition s’inscrit dans un cadre plus large de renforcement du rôle de l’Europe dans la gestion de la guerre.

Par ailleurs, Macron a plaidé pour une hausse significative des budgets de défense européens, estimant que les nations du continent doivent porter leurs efforts entre 3 et 3,5 % du PIB contre environ 2 % actuellement. Il justifie cette augmentation par l’intensification des investissements militaires russes, qui atteignent désormais 10 % du PIB, et par le besoin croissant d’autonomie stratégique face à un éventuel désengagement américain.

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