Non-renouvellement de la fréquence TNT de C8 : la gauche fière de cette censure
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a décidé de ne pas renouveler l’autorisation de diffusion de la chaîne C8, une décision annoncée ce mercredi. Cette mesure fait suite à plusieurs manquements de la chaîne aux obligations fixées par le régulateur, ce qui a coûté à C8 près de 7,5 millions d’euros d’amendes ces dernières années. Parmi ces sanctions, on note une amende record de 3,5 millions d’euros infligée en février 2023 après des insultes proférées par Cyril Hanouna, animateur phare de la chaîne, à l’encontre du député de La France insoumise (LFI), Louis Boyard.
Face à cette décision, les réactions politiques ont été fortement polarisées. Les figures de gauche, notamment les membres de LFI, se sont réjouies de cette sanction. Sarah Legrain, députée de Paris, a ironisé en disant «Bye bye Baba!», faisant référence à Cyril Hanouna. Sandrine Rousseau, écologiste, a souligné que «tout n’est pas permis en France», soulignant l’importance du respect des règles de pluralisme. Cependant, plusieurs Insoumis ont rapidement exprimé leur mécontentement face à la non-sanction de CNews, une autre chaîne de la galaxie Bolloré. Carlos Martens Bilongo et Nadège Abomangoli ont critiqué CNews, l’accusant d’être un relais de l’extrême droite.
Du côté droit de l’échiquier politique, les réactions ont été diamétralement opposées. Éric Ciotti, désormais allié au Rassemblement national, a dénoncé ce qu’il considère comme un «scandale démocratique» et une «censure» de la chaîne qu’il qualifie de «succès populaire». Marine Le Pen a accusé le gouvernement de vouloir détruire le pluralisme médiatique, suggérant que le pouvoir cherche à uniformiser les messages diffusés par les médias. Caroline Parmentier, députée du Rassemblement national, a parlé d’un «acharnement contre Cyril Hanouna et Vincent Bolloré», promettant de défendre la liberté d’expression.
En attendant de découvrir quelle chaîne remplacera C8 sur le canal n°8, le débat sur le pluralisme et la liberté d’expression dans le paysage audiovisuel français reste ouvert.
