Non-lieu prononcé dans l’affaire des coffres-forts d’Alexandre Benalla
La justice a rendu, le 27 juin 2024, un non-lieu dans l’affaire des coffres-forts d’Alexandre Benalla, ancien chargé de mission à l’Élysée. Cette décision, confirmée par le parquet de Paris ce vendredi 30 août 2024, met fin à l’enquête ouverte en février 2019 pour une possible dissimulation de preuves liée à la disparition d’un coffre-fort appartenant à Benalla.
L’enquête avait été déclenchée après qu’un coffre-fort, que Benalla utilisait notamment pour stocker ses armes, avait disparu de son appartement lors d’une perquisition en juillet 2018. Cette disparition avait suscité des suspicions de manœuvres destinées à entraver la justice.
Cependant, la juge d’instruction a conclu qu’il n’existait pas de preuves suffisantes pour établir un délit de soustraction de documents ou d’objets en lien avec l’enquête. Le parquet a justifié ce non-lieu en indiquant que le contenu des coffres-forts déplacés n’avait pu être établi avec certitude, rendant impossible toute incrimination. L’avocate d’Alexandre Benalla, Jacqueline Laffont, a réagi en affirmant que cette issue était inévitable.
L’affaire Benalla, qui avait éclaté en juillet 2018 après la révélation d’actes de violence commis lors des manifestations du 1er mai, avait provoqué une crise politique majeure. Malgré la clôture de ce volet, Alexandre Benalla reste impliqué dans deux autres enquêtes : l’une portant sur des contrats signés avec des oligarques russes pendant son mandat à l’Élysée, et l’autre sur des accusations de faux témoignage devant la commission d’enquête du Sénat.
Avec cette décision, la justice clôture un chapitre controversé de l’affaire Benalla, tout en laissant subsister des zones d’ombre concernant la disparition des coffres-forts.