Nomination de Michel Barnier : LFI dénonce un « coup de force » et appelle à la mobilisation le 7 septembre

05 septembre, 2024 / Entrevue

La nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre par le président de la République a provoqué une vive indignation au sein de La France Insoumise (LFI). Le parti d’extrême gauche, qui considère cette décision comme une violation du résultat des élections législatives, n’a pas tardé à réagir, en appelant à une mobilisation populaire.

Jean-Luc Mélenchon, chef de file du mouvement, a dénoncé ce qu’il qualifie d’« élection volée ». Selon lui, le président Emmanuel Macron « nie officiellement » les résultats des élections législatives en nommant Michel Barnier à Matignon, malgré la victoire du Nouveau Front Populaire (NFP) aux urnes. « Je ne veux pas croire que les Français acceptent d’être traités de cette façon », a-t-il déclaré, avant d’appeler à une « mobilisation la plus puissante » pour le 7 septembre, en faveur du respect de la démocratie.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a quant à lui souligné que cette nomination constituait une « double négation » des résultats électoraux. Il rappelle que le parti de Michel Barnier n’a obtenu que 6,5 % des voix lors des élections législatives, avec seulement 40 députés à l’Assemblée nationale, alors que le NFP, soutenu par LFI, est arrivé en tête. « Ce déni de démocratie est insupportable », a martelé Bompard, confirmant que les 72 députés de La France Insoumise voteront une motion de censure contre le nouveau gouvernement.

Dans la même veine, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a dénoncé un « coup de force inacceptable ». Pour elle, la nomination de Barnier illustre le refus du président Macron de respecter la souveraineté populaire. Elle appelle, elle aussi, à une manifestation massive le 7 septembre et encourage les citoyens à signer une pétition en faveur de la destitution du président.

La France Insoumise, profondément outrée par ce qu’elle perçoit comme une manœuvre antidémocratique, place cette opposition frontale à la nomination de Michel Barnier au cœur de son combat politique. La rue sera, selon le mouvement, l’ultime recours pour faire entendre la voix du peuple.