Le verdict tant attendu est tombé : Nicolas Sarkozy, 69 ans, a vu sa condamnation confirmée par la Cour de cassation dans l’affaire des écoutes. L’ancien président de la République devra purger une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour des faits de corruption et de trafic d’influence. Cette décision, qui inclut également trois ans d’inéligibilité, rend la sanction immédiatement exécutoire, une première pour un ex-chef d’État.
Par conséquent, Nicolas Sarkozy sera contraint de porter un bracelet électronique. Cette mesure, inédite pour un ancien président français, sera mise en place après convocation devant un juge d’application des peines (JAP), qui devra en fixer les modalités. Cette convocation devrait avoir lieu sous un mois. La Cour de cassation aurait pu choisir d’annuler partiellement ou totalement le jugement d’appel pour ordonner un nouveau procès, mais elle a opté pour une validation complète de la décision précédente.
Les faits reprochés à Nicolas Sarkozy remontent à 2014, dans le cadre du dossier Bismuth. Le 17 mai 2023, il avait été reconnu coupable pour la seconde fois d’avoir, avec son avocat Thierry Herzog, scellé un « pacte de corruption » avec Gilbert Azibert, un haut magistrat. Ce dernier aurait accepté de fournir des informations et tenté d’influencer une procédure liée à l’affaire Bettencourt, en échange de l’appui de Nicolas Sarkozy pour obtenir un poste prestigieux à Monaco.
L’avocat de Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il saisirait la Cour européenne . Une saisine qui n’empêche pas l’exécution des sanctions.
À noter qu’en 2025, la Cour de cassation devra également statuer sur un autre pourvoi formé par Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion, où il a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme, pour les dépassements de dépenses lors de sa campagne présidentielle de 2012.