Le maire de Rouen et premier secrétaire délégué du Parti socialiste, Nicolas Mayer-Rossignol, a révélé publiquement son combat contre un cancer de la vessie diagnostiqué en 2022. À 47 ans, il a décidé de s’exprimer sur sa maladie pour briser les tabous, notamment en ce mois de novembre dédié aux maladies masculines, « Movember ».
Lors d’une conférence de presse, Nicolas Mayer-Rossignol a expliqué avoir subi une première intervention en février 2022, pendant la campagne présidentielle, pour retirer une tumeur cancéreuse. Malgré plusieurs cycles d’immunothérapie, il a fait face à des récidives successives nécessitant de nouvelles opérations, dont la plus récente en juin 2024. L’élu a précisé que bien que son cancer soit agressif, il n’est pas métastatique et qu’il se sent « très bien ».
Le maire, qui se laisse pousser la moustache en soutien au mouvement Movember, a déclaré avoir souhaité rendre publique cette expérience pour démystifier le sujet du cancer. « Beaucoup n’osent pas en parler tant le mot fait peur », a-t-il confié, soulignant que la maladie entraîne souvent un isolement psychologique et social. Selon lui, « l’isolement est pire que tout » pour une personne touchée par le cancer.
Convaincu de l’importance d’un soutien accru pour les personnes malades, Nicolas Mayer-Rossignol a annoncé le lancement prochain d’un « plan d’action » dans la ville de Rouen et sa métropole. Ce programme vise à lutter contre l’isolement des malades, à faciliter leur retour à l’emploi et à créer un environnement de travail bienveillant et sensibilisé. Il prévoit notamment des groupes de parole pour encourager une discussion plus ouverte autour de la maladie.
Dans son discours, l’édile a également évoqué le lien entre sa maladie et des facteurs environnementaux, comme la qualité de l’air et de l’eau, soulignant que le cancer de la vessie est cinq fois plus fréquent en Seine-Maritime que dans le reste de la France. Ces éléments renforcent sa détermination à améliorer la qualité de vie dans la région et à sensibiliser la population aux facteurs de risque environnementaux.
Face aux messages de soutien, notamment celui d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS, qui a salué son « combat courageux », Nicolas Mayer-Rossignol assure que cette épreuve a renforcé son engagement. « Jamais ma détermination à agir pour changer la vie n’a été aussi grande », a-t-il affirmé.