Nicolas Maduro réélu président du Venezuela avec 51,20 % des Voix

Entrevue 1

Le président sortant du Venezuela, Nicolas Maduro, a été réélu pour un troisième mandat avec 51,20 % des suffrages, a annoncé le Conseil national électoral (CNE) dimanche soir. La campagne électorale a été marquée par des accusations d’intimidation et de fraude de la part de l’opposition.

Malgré des sondages qui prédisaient la victoire d’Edmundo Gonzalez Urrutia, candidat de l’opposition, Maduro a obtenu 5,15 millions de voix contre un peu moins de 4,5 millions pour Gonzalez, selon les chiffres officiels. Le président du CNE, Elvis Amoroso, a déclaré que les résultats étaient « irréversibles » après le dépouillement de 80 % des bulletins, avec un taux de participation de 59 %. Nicolas Maduro a célébré sa victoire avec ses partisans à Caracas, au palais présidentiel, sous un feu d’artifice.

Le Venezuela, autrefois l’un des pays les plus riches d’Amérique latine grâce à ses ressources pétrolières, est actuellement en proie à une crise économique sévère, avec une production pétrolière en déclin, un PIB réduit de 80 % en une décennie, et une pauvreté croissante. Environ sept millions de Vénézuéliens ont quitté le pays à cause de ces difficultés.

Edmundo Gonzalez Urrutia a affirmé sur les réseaux sociaux que le peuple vénézuélien avait voté pour un changement pacifique. Omar Barboza, un leader de l’opposition, a critiqué le gouvernement pour ses actions, demandant le respect des résultats pour maintenir la paix. Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a exprimé des doutes sur l’exactitude des résultats et a appelé à un comptage équitable et transparent des voix.

Maduro, successeur désigné d’Hugo Chavez, a su maintenir son pouvoir malgré des manifestations massives et une élection contestée en 2018. Il s’appuie sur les appareils policier et judiciaire pour réprimer les opposants et gérer les crises économiques, les sanctions et les scandales de corruption.

La campagne de Maduro s’est appuyée sur une image d’homme du peuple, cultivée par ses discours et apparitions publiques. Il a également su négocier en secret pour alléger certaines sanctions américaines et obtenir la libération de proches emprisonnés aux États-Unis. Bien qu’il se revendique toujours marxiste, Maduro s’est rapproché des églises évangéliques chrétiennes, évoquant sa foi personnelle.

Maduro se décrit comme « bolivarien, marxiste et chrétien », unissant ces identités pour affirmer son leadership au Venezuela.

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