Christian Estrosi, maire de Nice et président de la métropole Nice Côte d’Azur, a signé ce vendredi un arrêté interdisant les escales des gros bateaux de croisière dans les eaux de sa métropole. Cette décision s’inscrit dans une volonté de combattre le « surtourisme » et de privilégier un « tourisme choisi ».
Les navires de moins de 900 passagers, considérés comme moins polluants et généralement plus luxueux, resteront les bienvenus au port de Nice, qui prévoit des aménagements, notamment l’électrification des quais, pour limiter leur impact environnemental. Cependant, les paquebots de grande capacité, actuellement accueillis dans la rade de Villefranche-sur-Mer, ne pourront plus débarquer leurs passagers en excursion, réduisant ainsi fortement leur intérêt pour les compagnies.
« Les croisières qui polluent et déversent des touristes qui ne consomment rien mais laissent leurs déchets, n’ont pas leur place chez nous », a affirmé Christian Estrosi, comparant cette mesure à celle de Venise, qui a interdit ces navires en 2021. L’objectif est d’appliquer ces restrictions dès le 1er juillet 2025, en amont du sommet des Nations Unies sur les océans, prévu en juin à Nice.
Les élus écologistes saluent cette décision comme une « victoire historique », tout en appelant à réguler également la pollution liée aux méga-yachts. Toutefois, l’arrêté pourrait faire l’objet de recours de la part des compagnies maritimes ou des maires des communes concernées. Cette mesure marque un tournant décisif dans la gestion touristique de la Côte d’Azur, souvent critiquée pour l’impact environnemental des paquebots de croisière.