Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exigé aujourd’hui (dimanche) que le « sud de la Syrie soit complètement démilitarisé », soulignant que l’État hébreu ne permettra pas à l’administration actuelle de déployer ses forces au sud de Damas.
Selon l’Agence France-Presse, Netanyahu a déclaré lors d’un discours devant une nouvelle promotion d’officiers à Holon, au sud de Tel Aviv : « Nous ne permettrons pas aux forces du groupe (Hay’at Tahrir al-Sham) ou à l’armée syrienne nouvelle d’entrer dans la zone au sud de Damas. » Il a ajouté : « Nous exigeons un démantèlement total des armes dans le sud de la Syrie. »
Il est à noter qu’avec la chute de Bachar el-Assad le 8 décembre dernier, Israël a envoyé des troupes dans la zone tampon démilitarisée du Golan, au sud-ouest de la Syrie, à la frontière du plateau du Golan que l’État d’Israël a occupé en 1967 et annexé en 1981.
Netanyahu a affirmé que les forces israéliennes « resteront dans la région du mont Hermon et ses environs pour une période indéterminée afin de protéger nos villes et faire face à toute menace ». Depuis la chute de Bachar el-Assad, Israël a mené des centaines de frappes contre les sites militaires de l’ex-régime syrien, soulignant qu’il ne voulait pas que les arsenaux tombent entre les mains des nouvelles forces en place.
Au cours de la guerre syrienne qui a éclaté en 2011, Israël a mené des centaines de frappes visant des sites de l’armée syrienne et de ses alliés, notamment le groupe libanais « Hezbollah » et l’Iran.
Reprise des combats à Gaza « à tout moment »
Dans un contexte similaire, Netanyahu a indiqué que Israël était prêt à reprendre les combats dans la bande de Gaza « à tout moment », s’engageant à atteindre les objectifs de la guerre « que ce soit par la négociation ou par d’autres moyens ».
Dans son discours lors de la cérémonie de remise des diplômes des officiers à Holon, il a déclaré : « Nous sommes prêts à reprendre les combats intenses à tout moment, nos plans opérationnels sont prêts. »
Il a ajouté : « À Gaza, nous avons éliminé la majorité des forces de (Hamas) organisées, mais il est certain que nous atteindrons entièrement nos objectifs de guerre, que ce soit par la négociation ou par d’autres moyens. »
La trêve est entrée en vigueur le 19 janvier après plus de 15 mois de guerre, déclenchée par l’attaque du mouvement palestinien « Hamas » contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023.
La première phase de l’accord de cessez-le-feu, qui comprend trois phases menant à un arrêt définitif de la guerre, doit se terminer le 1er mars.
Samedi, « Hamas » a libéré 6 otages comme prévu, tandis qu’Israël devait libérer plus de 600 prisonniers palestiniens lors du septième échange dans le cadre de l’accord de trêve. Cependant, Israël a décidé de reporter la libération des prisonniers palestiniens jusqu’à ce que la libération des otages « soit assurée sans cérémonies humiliantes », comme l’a annoncé Netanyahu samedi soir.