Naïma Moutchou, cet après-midi réélue vice-présidente de l’Assemblée nationale, n’a pas tardé à exprimer son opinion sur ses collègues de La France Insoumise (LFI). Dans son premier tweet, elle a ciblé Clémence Guetté et Nadège Abomangoli, toutes deux élues vice-présidentes dès le premier tour avec respectivement 337 et 327 voix, incluant des voix du Rassemblement National (RN).
Moutchou n’a pas mâché ses mots : « Avec LFI, on ne serre pas la main au RN mais on accepte volontiers ses voix. » Elle a ajouté : « Sinon joignez la parole aux actes : faites démissionner vos 2 VP fraîchement élues grâce à leurs voix. » Cette attaque rappelle les propos de Marc Fesneau, futur ex-ministre de l’Agriculture et député, qui avait déjà suggéré que les élues LFI devraient démissionner si elles se disaient capables de gagner sans les voix du RN.
La polémique s’intensifie autour du soutien implicite du RN dans ces élections. Moutchou a souligné l’incohérence des insoumis, suggérant qu’ils profitent des voix du RN quand cela les arrange. « Vous êtes bien les seuls à ne pas vous réjouir du désistement d’un candidat RN, arrivé 3ème derrière moi », a-t-elle rappelé, soulignant que les stratégies électorales peuvent parfois mener à des alliances tacites inattendues.
Cette situation met en lumière les tensions au sein des partis de gauche quant à l’application du front républicain. LFI, qui se positionne habituellement contre toute forme de collaboration avec le RN, est accusée de tirer parti des votes de ce dernier lorsque cela sert leurs intérêts électoraux.
En conclusion, les récentes élections à la vice-présidence de l’Assemblée nationale ont révélé des fissures et des contradictions dans les alliances politiques, avec des critiques acerbes venant de toutes parts, notamment de la part de Naïma Moutchou, qui n’a pas hésité à dénoncer l’hypocrisie perçue de ses collègues de LFI.