« J’adorerais jouer dans une série. Je viens d’ailleurs de passer le casting des Mystères de l’amour… »
Si vous aimez vous lever tôt et regarder le fitness à la télé, alors vous connaissez sans aucun doute Naela Savidan ! Depuis un peu plus de deux ans, la bombe latine pimentée anime en effet Gym Direct, sur C8, le mercredi et le vendredi matin, à 6h15. Originaire du Chili, elle nous raconte son incroyable parcours…
Interview réalisée par Jérôme Goulon (Twitter @JeromeGoulon)
Jérôme Goulon : Tu es la nouvelle icône du fitness ! Parle-nous de ton actu…
Naela Savidan :
Mon principal métier, c’est coach sportif et prof de danse Heels Reggaeton. À la télé, j’anime l’émission Gym Direct, sur C8. Et je fais aussi des interventions dans l’émission de Jacky, sur IDF1. J’ai été également ambassadrice de Doctissimo sur YouTube.
Et à quelle heure on peut voir Naela Savidan sur C8 ?
Mon passage, c’est tous les mercredis et les vendredis matin à 6h15. Je fais du fitness et de la danse. Ma spécialité, c’est ventre plat, fesses bombées et Chili Shape’n Dance. Après, je touche aussi à la méditation, le développement personnel et la confiance en soi. Je suis très « spirit mood ». Je suis connectée à la Terre-Mère. Je viens du Chili, j’ai été adoptée par d’adorables parents Français, mais j’ai l’impression que mon âme est liée à l’Amérique latine…
Comment es-tu arrivée sur C8 ?
Je suis arrivée sur C8 il y a deux ans et demi. Ça c’est fait grâce à Kévin Coique, qui est aussi coach à C8. C’est un ami à moi qui est dans le monde du fitness. Je suis allée le voir au salon du fitness. Je lui ai dit que j’aimais ce qu’il faisait, et que j’aimerais beaucoup qu’il m’invite dans l’émission. Il m’a dit OK. J’ai ajouté que j’aimerais bien qu’il me donne le micro pour que je puisse enseigner ce que je sais faire. Donc il m’a donné la moitié d’une émission.
De là, j’ai rencontré l’assistante de production et je leur ai dit que j’étais disponible si besoin. Ma communauté m’a aidée. Et ils m’ont gardée !
Tu y es allée au culot. C’est ta façon de faire ?
Oui ! Je suis pimentée, c’est ma marque de fabrique ! D’ailleurs, mon côté décallé a été remarqué par Bruno Guillon et Mika de Fun Radio, qui s’amusent souvent à reprendre mes passages les plus fun. Et sur les réseaux sociaux, mes fans, je les appelle « ma communauté pimentée » !
Tu revendiques le concept Chili Shape’n Dance. C’est quoi ?
C’est un concept fitness, danse Reggaeton. Je me dis qu’en France, il n’y a que la Zumba dans le milieu fitness latino, et que je suis la pionnière d’un concept fitness danse latino. Je suis d’ailleurs en partenariat avec Radio Latina. Mon but est de rendre le concept nationale et international. D’ailleurs, en juin, j’ai formé cinq « chili instructors ».
C’est fun et ludique. Le Chili Shape’n Dance est accessible à tous. La preuve, j’ai fait danser Jacky du Club Dorothée ! L’objectif est de créer un mouvement autour du concept. J’ai d’ailleurs lancé une marque de vêtments fitness/danse, « lachiliboutique ».
Le fitness, c’est ton truc depuis toujours ?
Oui et non. J’ai passé un BTS Tourisme et une licence STAPS. J’ai une carte de guide conférencier, et à la base, je suis dans le tourisme, les langues et le social. Et en fait, depuis toute petite, je fais de la gym de compétition. J’ai fait aussi du foot et du tennis. J’ai vraiment touché à tout. Au fond de moi, j’ai toujours voulu travailler dans le sport. Mais mes parents, surtout mon papa, n’étaient pas d’accord. Ils voulaient d’abord que je passe des diplômes.
Donc ils m’ont incitée à aller au bout de mes études, et merci à eux, car maintenant, je suis un caméléon, malgré ma petite plastique de latina ! ( Rires ) J’ai donc commencé Géo fitness au Club Med. Et l’année d’après, alors que j’habitais à Agen, j’ai rencontré un pompier de Paris. J’ai donc décider de le rejoindre pour devenir coach sportif à Paris.
Et ce pompier, c’est encore ton mec ?
C’est mon ex aujourd’hui ! ( Rires )
Tu me parlais de tes origines chiliennes. Tu as vécu là-bas avant de venir en France ?
Non. En fait, mes parents cherchaient un bébé. Et dès que je suis née, on les a appelés. J’ai été adoptée deux jours après ma naissance. Je suis restée deux mois au Chili, le temps que les papiers soient faits, puis je suis arrivée en France. Je ne suis retournée au Chili qu’à l’âge de 14 ans, pour voir le pays.
Et tu as vu tes parents biologiques ?
Non, pas du tout. Quand je suis retournée au Chili, c’était vraiment touristique. J’ai vu l’hôpital où je suis née. Mais c’est tout. Ma mère biologique ne sait même plus qui je suis, et du côté de mon papa, je suis née sous X.
Tu parles de ce sujet assez librement…
Oui, car mon histoire n’est pas triste. C’est pour ça que j’en parle facilement. Je remercie tous les jours ma bonne étoile. C’est grâce à mes parents chéris que je suis là où j’en suis aujourd’hui ! C’est trop beau !
Tu me disais, en plus du fitness, travailler aussi sur la confiance en soi. Tu n’as pas confiance en toi ?
Quand j’étais plus jeune, j’ai vécu du harcèlement au collège. J’étais en 6ème, et ça m’a traumatisée. Quand j’y repense, j’ai encore une pointe au cœur. C’était des histoires d’amourettes, avec des garçons qui me voulaient du mal.
Pourquoi ?
On m’attaquait sur mon physique et sur ma voix. Je suis très émotive, donc ça m’a énormément touchée. C’était très compliqué. Et j’ai encore aujourd’hui des petits restes, même si je sais ce que je vaux. Pendant longtemps, je faisais très attention au regard des gens ou à ce qu’ils disaient. J’écoutais beaucoup trop les gens.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui ?
Non. Et heureusement, surtout que j’ai traversé une rupture en décembre qui m’a détruite…
C’était le pompier ?
Non, lui, c’était un danseur. ( Rires ) Pour moi, c’était l’homme de la vie. Il m’a quittée, il m’a brisé le cœur ! Cette période de ma vie a été une vraie transformation. Mais c’est quand on traverse des moments compliqués qu’on réalise que l’équilibre entre la raison et le cœur, ça se joue à rien. Il faut prendre du recul et réaliser que certaines choses ne sont pas si graves que ça…
Le harcèlement est un sujet malheureusement d’actualité. Quels conseils aimerais-tu donner aux jeunes victimes de harcèlement ?
C’est difficile, car quand on est jeune, on n’a pas forcément le recul nécessaire. Je dirais aux parents de faire plus attention à leurs enfants et de communiquer avec eux. Moi, par exemple, je pleurais souvent, mais je n’osais pas en parler à ma mère. J’avais peur que ça me retombe dessus à l’école. Mais ma mère s’est finalement doutée de quelque chose…
J’imagine que maintenant, les mecs ne te harcèlent plus, mais sont plutôt à tes pieds… Tu te fais beaucoup draguer ?
Le mot est faible ! ( Rires ) Le mot est même très faible ! Des hommes et des femmes ! Je reçois des demandes en mariage tous les jours ! Je reçois aussi beaucoup d’invitations au restaurant. En fait, je pourrais manger à l’œil !
Et puis il y a ceux qui ont moins de tact, et qui m’envoient directement leurs parties génitales.
Comment tu le vis ?
Franchement, maintenant, ça me fait rire. Ça ne me touche plus. Avant, ça me touchait. Par exemple, quand on prenait des photos de moi dans certaines positions un peu bizarres, sur C8, je n’étais pas bien. Je trouvais que ça salissait mon image. Aujourd’hui, je me dis que ça fait partie du game. Comme dirait Marc Aurèle : « L’émeraude ne perd pas de sa valeur faute de compliments ». À partir du moment où tu sais qui tu es, ce que tu vaux et ce que tu défends, on peut dire tout ce que tu veux, tant que toi tu sais qui tu es, tu es bien ! Mais avant, je n’étais pas comme ça, j’étais fragile !
Toi qui as des demandes en mariage, qu’est-ce qui te séduit chez un homme ?
Son humour ! Il faut que je rigole. J’aime aussi les mecs attentionnés, câlins, affectifs et fidèles. Et après, on parlera de la situation financière.
Comment ça ?
Ce que je veux dire, c’est que suis une femme indépendante. Si un homme n’a pas de situation mais qu’il me plaît mentalement, je pourrai le booster, et à la fin il aura une situation !
Et inversement, qu’est-ce qui te fait fuir chez un mec ?
Je déteste les mecs imbus de leur personne et qui dénigrent la femme. Je déteste les hommes qui ne considèrent pas les femmes, qui nous prennent pour un bout de viande. Je hais les machos !
C’est quoi tes prochains objectifs ?
J’ai d’autres projets sur C8, mais rien n’est encore fait. Je suis en train de gravir les échelons, et j’ai hâte qu’on me voie sur d’autres plateaux ! Sinon, en septembre, j’ouvre mon école de danse associative sur Paris, centrée sur le Reggaeton : Evasion latine. Il y aura des professeurs de grande renommée tels que Daniella Prelle, Mélissa Vecchi, Ronny Gomez et Luis Carlos Gonzalez…
C’est quoi, ton but ultime ?
Ma première passion, c’est l’acting. Donc j’adorerais jouer dans une série. Je viens d’ailleurs de passer le casting des Mystères de l’amour… J’aimerais aussi écrire mon film et être l’actrice de ma propre histoire.
Ça parlerait de quoi ?
De mon histoire personnelle, de mon adoption, etc. C’est très long, ma vie est incroyable !
Dis-m’en plus…
Il y a un moment de ma vie incroyable, quand j’étais fille au pair en Angleterre. Je me suis retrouvée à vagabonder de maisons en maisons avec mon sac poubelle, mes habits et ma valise, comme une SDF. Je voulais me débrouiller comme une grande. J’ai travaillé à Domino’s Pizza et dormi dans une maison de passe… Des trucs de malade… Cette période a duré un an. Donc tu vois, il y aura beaucoup à raconter…
Interview réalisée par Jérôme Goulon (Twitter @JeromeGoulon)