Nadia Vadori-Gauthier danse une minute par jour depuis les attentats de Charlie Hebdo

Entrevue 1

Depuis l’attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, la chorégraphe Nadia Vadori-Gauthier s’est engagée dans un projet singulier et puissant : danser une minute chaque jour comme un acte de résistance poétique. Ce rituel, devenu une œuvre au long cours, touche aujourd’hui à sa fin après une décennie marquée par 3 643 vidéos diffusées en ligne, témoins du quotidien, de l’actualité et des grands enjeux de notre époque.

Inspirée par une citation de Nietzsche, « Et que l’on estime perdue toute journée où l’on n’aura pas dansé au moins une fois », la danseuse franco-canadienne a commencé ce projet dans l’intimité du quotidien, dansant dans des lieux ordinaires comme des laveries ou des forêts. Avec le temps, ses performances se sont enrichies d’un engagement pour la planète, les droits humains et la diversité. Lors de crises comme les attentats de novembre 2015 ou la pandémie, ses vidéos ont pris une résonance particulière, tissant des liens entre art, vie et résistance.

Ce projet, présenté le 7 janvier 2025 à Chaillot-Théâtre national de la danse à travers des performances et installations, sera également documenté dans un livre retraçant ces dix années. Bien que Nadia Vadori-Gauthier envisage de clore cette aventure le 14 janvier, son œuvre laisse un héritage artistique et philosophique marquant, célébrant la puissance de la danse comme langage universel et outil de résilience face aux épreuves du temps.

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