Moscou accuse Biden : « Le risque de la Troisième Guerre mondiale est réel »
La décision de l’administration Biden d’autoriser l’Ukraine à utiliser des armes américaines pour frapper en profondeur le territoire russe suscite des avertissements alarmants à Moscou. La députée russe Maria Butina, membre du parti au pouvoir Russie Unie, a dénoncé une tentative de « maximiser l’escalade » du conflit, estimant que cette décision mettait en péril la sécurité mondiale.
« Ils jouent avec le feu »
Dans une déclaration faite ce lundi, Maria Butina a vivement critiqué la Maison-Blanche. « Ces gens, l’administration Biden, tentent d’exacerber la situation tant qu’ils sont encore au pouvoir, » a-t-elle déclaré à Reuters. Elle a également exprimé l’espoir qu’une éventuelle présidence Trump reviendrait sur cette décision, affirmant : « Ils prennent le risque sérieux de déclencher la Troisième Guerre mondiale, ce qui n’est dans l’intérêt de personne. »
Selon des informations relayées par Reuters et The New York Times, l’administration Biden aurait approuvé l’utilisation d’armes américaines par l’Ukraine pour mener des frappes en profondeur sur le territoire russe. Ces révélations interviennent alors que le Kremlin n’a pas encore officiellement réagi.
Le président russe Vladimir Poutine avait pourtant averti dès septembre que de telles décisions impliqueraient une « implication directe des pays de l’OTAN, des États-Unis et des pays européens dans la guerre en Ukraine. » Il avait également souligné qu’une telle escalade nécessiterait la participation d’infrastructures militaires et de personnels de l’OTAN pour le ciblage et le tir des missiles.
Des réponses en préparation
Fin octobre, Poutine avait assuré que le ministère russe de la Défense explorait diverses options pour répondre à l’implication occidentale dans de telles frappes, qualifiant cette éventualité d’inacceptable pour la sécurité de la Russie. Maria Butina a pour sa part conclu en accusant certains responsables américains d’être « hors de la réalité », affirmant qu’ils « n’ont rien à perdre » ou « ne se soucient tout simplement pas » des conséquences potentielles.
Butina, qui a purgé une peine de 15 mois aux États-Unis pour avoir agi comme agent non déclaré de la Russie, occupe aujourd’hui un siège de députée et joue un rôle actif dans les critiques russes contre l’Occident. L’avenir de cette décision, et ses implications pour le conflit ukrainien, reste incertain. Pendant ce temps, les tensions continuent de monter, renforçant les craintes d’une confrontation élargie entre les puissances mondiales.