Le parquet de Nanterre a requis, ce lundi 3 mars, le renvoi devant les assises du policier qui a abattu Nahel, un jeune de 17 ans, lors d’un refus d’obtempérer en juin 2023. En revanche, il a demandé un non-lieu pour le second policier présent sur les lieux.
Le 27 juin 2023, Nahel, au volant d’un véhicule sans permis, avait été stoppé par deux policiers avant de redémarrer brusquement. L’un des agents avait alors ouvert le feu, tuant l’adolescent d’une balle en pleine poitrine. Une vidéo de la scène, contredisant la version initiale des forces de l’ordre, avait provoqué une vague d’émeutes à travers la France et ravivé le débat sur les violences policières.
L’enquête, nourrie par une reconstitution et des expertises, a conclu que le policier ayant tiré n’était pas en situation de « danger imminent », élément central dans l’examen de sa responsabilité pénale. Ce dernier a toujours maintenu que son tir résultait du refus d’obtempérer de Nahel, estimant que la situation aurait pu être évitée si le conducteur s’était arrêté.
L’affaire devrait désormais être tranchée par un juge d’instruction, qui décidera du renvoi du policier devant une cour d’assises. Si le procès est confirmé, il pourrait s’ouvrir d’ici plusieurs mois et s’annonce comme un moment clé dans le débat sur l’usage de la force par les forces de l’ordre.