La disparition de Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national, à l’âge de 96 ans, a provoqué des rassemblements festifs dans plusieurs villes de France. Chants, fumigènes et feux d’artifice ont marqué ces manifestations, notamment à Paris et Lyon, où des interpellations ont eu lieu.
Face à ces scènes, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a condamné fermement ces comportements. “Mort, même l’ennemi a droit au respect”, a-t-elle déclaré, reprenant une phrase utilisée par Jean-Marie Le Pen après le décès de Jacques Chirac en 2019.
Elle a également exprimé son regret que ces manifestants n’aient pas choisi de commémorer “le dixième anniversaire de l’attentat contre Charlie Hebdo” ou de soutenir la liberté d’expression.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a pour sa part jugé ces rassemblements “tout simplement honteux”. François Bayrou, Premier ministre, a également suscité la polémique en évoquant les “polémiques” de la vie de Le Pen, tout en saluant son “parcours de combattant”.
Les obsèques de Jean-Marie Le Pen se tiendront samedi à La Trinité-sur-Mer, sa ville natale dans le Morbihan. La mort de cette figure controversée continue de diviser l’opinion publique et la classe politique.