« Mort au travail » : l’étonnante qualification de L’Humanité pour le décès du gendarme à Mougins provoque l’indignation
Le quotidien L’Humanité a déclenché une vive polémique en qualifiant de « mort au travail » le décès du gendarme Éric Comyn, percuté par un chauffard à Mougins lors d’un contrôle routier le 26 août. Dans un post publié sur le réseau social X, le journal s’est associé à l’association « Accident du travail : silence des ouvriers meurent » pour documenter ce drame comme un accident du travail, affirmant qu’il s’agissait du 203e décès de ce type en France depuis le début de l’année.
Cette catégorisation a immédiatement suscité de nombreuses réactions indignées, tant sur les réseaux sociaux que dans le milieu politique. Beaucoup ont dénoncé un manque de respect envers les forces de l’ordre, rappelant que la mort d’Éric Comyn est le résultat d’un acte criminel, et non d’un banal accident du travail. « C’est un meurtre. Ce n’est pas un accident du travail, » a réagi un internaute, tandis qu’un autre déplorait : « Vous n’avez d’humanité que le nom de votre journal. »
Cette controverse rappelle un précédent en mai dernier, lorsque L’Humanité avait qualifié de la même manière la mort de trois agents pénitentiaires à Incarville, suscitant également un tollé. Dans le contexte actuel, où les tensions autour des questions de sécurité et de récidive sont déjà vives, le choix des mots de L’Humanité est perçu par beaucoup comme une provocation déplacée.
Alice Leroy